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Les soldes commencent trop tôt. Et puis sont trop longs, aussi… Pour la Fédération française du prêt-à-porter féminin, le calendrier des soldes 2016, « calqué sur celui de 2015 », à savoir d’une durée de six semaines en hiver et six semaines en été (6 janvier-16 février et 22 juin-2 août), s’avère « en complet décalage avec le rythme rationnel des collections ».
"Un non-sens complet"
Pour la Fédération, on a même affaire à un non-sens complet : « Les soldes d’hiver débutent deux jours après la reprise d’activité faisant suite aux vacances de fin d’année, soit juste deux semaines après le commencement de l’hiver », indique-t-elle.
En clair, les ventes de prêt-à-porter hivernal débutent à peine que, déjà, la vague des prix barrés vient stopper net la saison. Pas tant pour ce qui est ventes, évidemment : les flux de clientèle sont évidemment importants à ce moment-là. Mais bien plutôt pour ce qui est des marges.
"L'enterrement des marges des distributeurs"
A fortiori quand, comme c’est le cas pour les adhérents de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, on est généralement de petits indépendants de centre-ville… Pas moyen, pour eux, de se rattraper avec les volumes de ventes, comme les grandes groupes peuvent le faire.
Ainsi, à en croire la Fédération, loin d’être une fête de la consommation, ces soldes viennent plutôt la célébrer « l’enterrement des marges des distributeurs », comme le soulignait son président, Daniel Wertel, dans une précédente prise de parole, en septembre 2015.
Les prix ne veulent plus rien dire
C’est pourquoi la Fédération demande de raccourcir ces périodes de soldes, et de les reculer dans le temps. Pour elle, une nécessité à l’heure où près d’un article sur deux, dans le prêt-à-porter féminin, est aujourd’hui vendu à prix barré (48,2% pour être précis, au premier trimestre 2015). « Résultat, avance la Fédération : deux-tiers des Françaises jugent désormais que les prix dans l’habillement ne veulent plus rien dire. » Pas de quoi, dans ces conditions, améliorer la confiance que les consommateurs peuvent avoir envers les enseignes de mode.