Too-short, la plateforme d’échange de vêtement pour enfant lance son e-shop
Initialement basée sur l’échange de vêtements pour enfant, la plateforme d’économie collaborative Too-short, a ouvert son service de vente en ligne le 28 janvier 2016. La communauté de 45 000 membres espère s’agrandir.
Avec un service de vente en ligne, Too-short s’agrandit. La plateforme d’économie collaborative, lancée en 2012 par Stephane Wahlen, a ouvert son espace d’e-commerce le 28 janvier 2016. Spécialisée dans l’échange de vêtements entre parents, "qui est le cœur de notre activité et l’ADN de Too-short, explique Stéphane Wahlen, nous avons décidé d’ouvrir le modèle avec la vente en ligne". Depuis une dizaine de jours, Too-short propose aux parents de vendre en ligne les habits de leurs enfants devenus trop petits. Il suffit de commander sur le site des enveloppes gratuites préaffranchies, de sélectionner et envoyer les vêtements. Une fois la vente réalisée, les parents récupèrent 50% de la valeur des produits. Avec ce service, Stephane Wahlen compte attirer une nouvelle clientèle : "Des personnes voulaient rentrer dans la communauté de Too-short, mais ne pouvaient pas échanger car elles n’avaient pas déjà des enfants, ou elles voulaient simplement vendre" assure le fondateur de Too-short. Grâce à la vente en ligne, Stephane Wahlen souhaite répondre à leurs attentes, mais aussi "convertir à l’échange une partie de la communauté".
"Un modèle fermé sur Internet était une aberration"
Avant de trouver "son" modèle, Stephane Wahlen a tâtonné. En charge de la stratégie pays émergeants chez Ariel, il décide de tout quitter à 46 ans pour reprendre des études. Le fondateur de la start-up voulait lancer Too-short sur le modèle de la market-place, "mais le business model était mauvais, les six premiers mois ont été cauchemardesque". Après mûre réflexion, Stephane Wahlen comprend qu’il doit apporter de la valeur ajoutée à Too-short pour se distancer du Bon Coin et d’eBay. Il va se démarquer avec un contrôle qualité poussé qui va faire le succès de la plateforme et de sa communauté de 45 000 adeptes. Dans l’entrepôt basé à L’Aigle dans l’Orne (61) les vêtements sont réceptionnés, contrôlés, défroissés, et mis en ligne. La logistique est entièrement prise en charge par les équipes de Too-short, et la livraison assurée en partenariat avec Colissimo et Mondial Relay. Avant d’en arriver à la vente en ligne, Too-short a grandi grâce à sa communauté : "Nous avons pris une grande leçon, être fermé sur un media ouvert comme Internet ne fonctionne pas" analyse-t-il.
Des premières semaines encourageantes
Pour le fondateur de Too-short, les choses sont implacables : "Toutes les études le confirment, si 20% des internautes sont adeptes du troc, 80% sont dans l’achat vente" explique Stephane Wahlen. Après 6 mois de travail, la plateforme collaborative a ouvert son service de vente en ligne. Le pari semble pour l’instant gagnant. En quelques jours, Too-short a vu le nombre de demandes d’enveloppes exploser. "En l’espace de 10 jours nous avons envoyé autant de pochettes qu’en un mois, sourit Stephane Wahlen, nous réalisons 2/3 de ventes et 1/3 d’échanges".
Le collaboratif pour ADN
Pourtant, l’aspect collaboratif reste le cœur de Too-short, qui souhaite convertir les familles françaises à cette démarche, "nous démontrons l’intérêt de l’échange et nous espérons séduire 100 000 familles d’ici la fin de l’année" explique-t-il. 20% des vêtements qui ne sont pas pris par Too-short sont donnés à des maternités, avec l’accord de leurs propriétaires, par l’association Too-short & co. Du côté des projets, Stéphane Wahlen tourne la tête vers le nord de l’Europe, après la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne font partie des objectifs du fondateur de Too-short. "Mais c’est un gros morceau" conclut-il.
Too-short en une infographie :