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Mais que va donc proposer le rapport Bailly qui sera remis lundi matin par l'ex-patron de la Poste à Jean-Marc Ayrault? Selon des proches du dossier, le nombre de dimanches accordés par les maires aux grands magasins devrait passer de 5 à 12. La négociation avec les syndicats serait rendue obligatoire en cas de dérogation permanente, ce qui aurait pour effet de rendre systématique le paiement double des heures effectuées le dimanche et l'octroi d'un repos compensateur. Troisième mesure: l'élargissement des zones touristiques. Enfin, très attendu par le secteur du bricolage qui se juge "maltraité" par rapport au jardinage ou au meuble, Jean-Paul Bailly proposerait d'instaurer des dérogations sectorielles dans les lieux où la consommation dominicale est très élevée, en gros en Ile-de-France et dans les grandes villes. Mais, comme soupire un lobbyiste actif, "les propositions d'un rapport ne valent pas loi". Entre la théorie et la réalité, il risque d'y avoir des déçus. Réponse lundi 2 décembre.
En attendant, le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, après bien d'autres, chacun y allant de sa bonne parole sur le sujet, a dit "vouloir plus de liberté pour le travail dominical". La CFTC s'est aussitôt étonnée de ces propos en rappelant sèchement que l'ouverture dominicale était "destructrice nette d'emplois". "La CFTC, comme le ministre, considère toujours que la lutte contre le chômage est une priorité. C'est pourquoi elle s'intéresse aux trois pays européens ayant le taux de chômage le plus bas (Autriche, Allemagne, Suisse), trois pays qui disposent de règlementations strictes en matière de repos dominical".
Prônant l'égalité, Jean-Claude Bourrrelier, patron de Bricorama y va de son communiqué pour préciser que "son magasin de Villiers sur Marne sera fermé ce dimanche 1er décembre, dans le respect de la loi".
Magali Picard et Sylvain Aubril