
Ils sont une quarantaine de personnes à se relayer jours et nuits pour bloquer le site d’abattage de Lampaul-Guimiliau. Cet abattoir de Gad SAS, qui emploie 850 personnes, prévoit d’en licencier 800 dans le plan de continuation, qui fait suite au redressement judiciaire de l’entreprise.
En plus des employés présents sur le site, pneus usés et fumiers ont été déversés devant l’entrée pour bloquer le passage. 1 400 porcs qui devaient être abattus sont coincés par le mouvement. "La direction veut les déplacer à Josselin, l'autre abattoir du groupe, mais pas question", proteste un salarié.
Un appel à la grève à été lancé pour ce lundi 7 octobre en vue du CCE qui doit préparer l’audience de mercredi au tribunal de Rennes. "C'est tout le bassin d'emploi qui va être sinistré, il y a des gens qui ont construit des maisons, on aurait préféré un repreneur", explique Jacky, un salarié. Sa fille, Sandra, travaille depuis 9 ans chez Gad. Son mari et son beau-frère travaille également dans l’entreprise.
Plan de continuation
Mercredi 9 octobre, le tribunal de Rennes doit examiner le plan de continuation lancé par la direction de Gad. Il prévoit la suppression de 930 emplois et la fermeture complète du site de Lampaul-Guimiliau. “Les gens sont exaspérés, fatigués, humainement ce plan social ne tient pas la route", explique Jean-Marc Détivelle, un représentant FO de l'abattoir. "Sauf rebondissement, Lampaul va fermer, et on discute avec la direction de primes de licenciement extra-légales, au départ ils ne prévoyaient que le minimum conventionnel.“
Le plan de continuation du groupe prévoit de recentrer l’activité d’abattage et de découpe sur le second abattoir à Josselin (Morbihan). Plus de 340 emplois pourraient y être créés.