Une loi anti-Amazon Go votée à Philadelphie

Le maire de la ville vient de signer une règlementation obligeant les distributeurs à accepter le cash dans tous leurs magasins.

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Une loi anti-Amazon Go votée à Philadelphie

Le maire de Philadelphie (Pennsylvanie) a signé début mars une loi obligeant les magasins à accepter le cash. Les espaces de ventes sans caisse ni personnel d'Amazon, baptisés Amazon Go, n'ont donc plus droit de cité dans la ville américaine.

Ce texte, qui sera appliqué à partir du 1er juillet 2019, ne concernera pas les établissements qui requièrent une adhésion, comme ceux de Costco aux USA. Les garages, les hôtels et les compagnies de location de véhicules ne sont, eux non plus, pas ciblés par cette nouvelle réglementation : disposer du numéro de carte de crédit de leur clientèle leur permet de prélever une caution et d'être certains d'être rétribués pour leur service, que les clients consomment sur une longue période, mais qu'ils ne payent qu'à la fin, contrairement à ceux des distributeurs qui ne peuvent sortir du magasin qu'une fois leurs produits réglés. Les retailers qui ne respecteront pas cette nouvelle loi risquent jusqu'à 2000 dollars d'amende.

Les espèces ralentissent les transactions en caisse

Amazon s'est battu contre ce texte : le géant a demandé au maire une exemption… en vain, relate le Wall Street Journal. Les magasins Amazon Go ne respectent en effet pas le premier critère d'exemption de la loi, car ils sont ouverts à tous, pas seulement aux abonnés Prime.

Cette réglementation a ses détracteurs : elle va empêcher la ville de se moderniser avec le reste du pays, se désole l'un des plus hauts responsables de la chambre de Commerce de Philadelphie. Les distributeurs ayant sauté le pas des magasins sans cash récriminent également : les espèces ralentissent les transactions en caisse et génèrent pour les employés des risques de braquages.

Ne pas exclure les plus pauvres

Les espaces de vente qui n'acceptent pas le cash excluent les résidents les plus pauvres de Philadelphie, qui n'ont pas suffisamment de moyens pour avoir une carte de crédit, rappellent quant à eux les défenseurs du texte. Par ailleurs, obliger ses clients à utiliser un moyen de paiement digital signifie les contraindre à partager leurs données de paiement avec une entreprise tierce, soulignent plusieurs avocats spécialistes de la confidentialité des données cités par le New York Times.

Cette réglementation n'est pas unique aux Etats-Unis : dès 1978 l'Etat du Massachusetts a mis en place une mesure similaire. Un conseiller municipal de la ville de New-York serait en train de pousser un texte proche auprès du maire de la ville. Au New Jersey, l'assemblée législative a approuvé début février 2019 une loi ressemblant comme deux gouttes d'eau à celle de Philadelphie, mais le gouverneur de l'Etat américain n'a pas encore signé le texte.

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