Vers une fiche de paie simplifiée
Un rapport remis hier au gouvernement donne les différentes pistes à suivre pour simplifier le bulletin de salaire, au plus tard en 2018.
Comment décrypter cette accumulation de chiffres regroupée dans le bulletin de salaire? Il faut bien se l'avouer, au moment de recevoir sa fiche de paie, rare sont ceux qui tentent de comprendre ce casse-tête chinois, préférant vérifier directement le montant de la somme. Le rapport remis hier au gouvernement compte rendre plus lisible ce document. Jean-Christophe Sciberras,DRH France de l'entreprise Solvay, a remis hier un rapport pour simplifier ce document. Le point sur les pistes évoquées.
moins d’infos pour plus de clarté
La simplification du bulletin de salaire, en test chez Solvay au mois de mai, va être généralisée progressivement. Les entreprises volontaires pourront y recourir dès 2016, les entreprises de plus de 300 salariés auront l'obligation de proposer ce document en 2017, puis la généralisation globale sera effective au 1er janvier 2018. L’objectif est de rendre le bulletin de salaire plus lisible pour les employés. Pour se faire, fini les quelque 40 lignes de texte et fastidieuses à comprendre feront place à une fiche plus épurée. La future fiche sera longue d’une quinzaine de lignes en moyenne.
des regroupements dans les prélèvements
Concrètement, les deux colonnes employés et employeurs restent identitques. Au salaire brut et net sera ajouté le montant total du salaire, c’est-à-dire le salaire brut avec les cotisations de l’employeur Les cotisations et les prélèvements sont quant à eux regroupés en fonction des différents risques couverts : santé, retraite, chômage. Selon le gouvernement, chaque bulletin coûtant entre 17,50 et 33 euros par mois à l'employeur, à l’avenir, cette solution devrait représenter un coût de 12 euros.
La solution du digital
Autre point mis en avant par le rapport présenté au gouvernement, il prône un coup d’accélération pour développer le salaire en ligne. Aujourd’hui seuls 15 % des salariés auraient opté pour cette solution, contre 95 % en Allemagne et 73 % en Grande-Bretagne à tire d'exemple.
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