Visite de l’entrepôt e-commerce Monoprix-Ocado qui part à la conquête de Paris
LSA a visité ce matin, 19 mai 2020, le nouvel entrepôt Ocado-Monoprix à Fleury-Mérogis. L'objectif: développer l'e-commerce alimentaire en Ile-de-France grâce à ce partenariat technologique.
Yves Puget
\ 18h32
Yves Puget
Mardi 19 mai 2020 à 9h du matin dans le fin fond d’une zone commerciale de Fleury-Merogis (91) dans le sud de Paris. Le parking est presque vide et l’entrepôt est flambant neuf. Nous sommes parmi les premiers journalistes à visiter ce site que le Groupe Casino, pour le compte de son enseigne Monoprix, vient d’ouvrir avec son partenaire Ocado. Le bâtiment s’étale sur 36 000 m². Casino est le locataire du terrain et gère le site. Ocado est le partenaire anglais responsable de la technologie. Cette société, qui gère un site à son nom en Angleterre mais qui multiplie les projets de partenariat en dehors du Royaume-Uni (Kroger aux États-Unis, Sobeys au Canada, ICA en Suède…. ), dispose de 1 400 développeurs informatiques et 350 ingénieurs en mécanique et robotique et compte ouvrir 20 entrepôts robotisés dans les trois prochaines années! Ocado agit alors comme une marque blanche du back et du front-office. Avec quel mode de rémunération? ««Le partenariat est tel que le risque est partagé, puisque chacun a engagé des coûts fixes dans le projet. Mais bien entendu, Ocado est également rémunéré en fonction de l’activité générée par l’entrepôt, d’où l’intérêt partagé à la réussite de ce projet», explique Ferdinand Tomarchio, directeur e-commerce alimentaire de Monoprix.
Un projet de 3 ans
Ce projet a été annoncé il y a presque trois 3 ans. Les travaux ont été entamés il y a deux ans et la première commande a quitté Fleury-Mérogis le 18 mars 2020. Dès le début chez des salariés de Monoprix mais aussi chez des clients-tests. Depuis le 18 mai, l’entrepôt livre Paris et la petite couronne. «Nous voulions ouvrir fin juin, mais avec la crise nous avons décidé d’accélérer le rythme», raconte Ferdinand Tomarchio.
Cette ouverture est le point d’orgue de la stratégie e-commerce alimentaire du Groupe Casino (qui possède Cdiscount dans le non-alimentaire) et plus particulièrement de celle Monoprix. Selon leurs besoins et leurs agendas, les consommateurs franciliens vont en effet avoir le choix. Sur un même site, Monoprix.fr, deux entrées s’offrent à eux pour l’alimentaire. Monoprix Express traite les demandes plus ou moins immédiates, ces fameuses courses de dépannage. Il s’agit d’accéder à un assortiment de 10 000 références, comme auparavant sur le site monoprix.fr ou avec le click and collect à partir du magasin.
Quant aux clients, très pressés, ils peuvent toujours se rendre sur le site Amazon Prime Now avec une livraison en 2 ou 3 heures. «Ce service marche très bien.6 magasins Parisiens et deux en Province, à Lyon et à Nice, à date, travaillent ainsi avec Amazon»», poursuit Ferdinand Tomarchio. Il restait à traiter la problématique des gros paniers, de ces fameuses courses de fin de semaine. Ce sera le rôle de Monoprix Plus (https://courses.monoprix.fr/) , car tel est le nom du partenariat entre le Groupe Casino et Ocado. «Il s’agit d'un projet visionnaire», assure Nathalie Mesny, directrice générale Monoprix Online, en charge de Sarenza et Monoprix.fr.
50000 références dès 2021
Pour y parvenir, le site de Fleury-Mérogis gèrera 35 000 références dès septembre et pas moins de 50 000 dès l’année prochaine. Avec, bien évidemment, toutes les catégories des produits de grande consommation (épicerie, liquides, DPH, frais), mais aussi un peu de non-alimentaire, du consommable.
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