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« On savait mais on n'a jamais eu de précision chiffrée », a renchéri Karim Cheboub (CGT), pour lequel il est « proprement scandaleux et immoral de toucher autant d'argent dans une situation où Marc Lelandais a mené le groupe dans le mur ». Les primes « devraient être indexées sur les résultats d'une entreprise ». Révélé par le Parisien, le montant de 3 millions d’euros a fait l’objet d’une polémique. Reuters donnait un autre chiffre hier soir : 1,08 million d’euros. La vérité se situe sans doute entre les deux : selon l’accord du 29 octobre 2014, Marc Lelandais, qui a dirigé Vivarte pendant deux ans, entre 2012 et 2014, a touché un « bonus de restructuration » pour 1 million d’euros et un solde de tout compte de 1,075 million d’euros.
Emmanuel Macron s'indigne
Au-delà des chiffres, ce qui choque bien sûr, c’est le montant élevé alors que 1600 emplois vont être supprimés. Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, a exprimé aussi son indignation sur RTL : « Je ne peux pas défendre cela. Je crois à une économie de marché forte, mais il faut remettre du sens et de la morale ». L’intéressé, Marc Lelandais, dément formellement un tel montant dans une interview aux Echos : « le document produit par la presse et les montants sont faux. La réalité n’est pas du tout sur cette échelle-là. Elle équivaut à peu près à deux ans de rémunération incluant le solde de tout compte et l’indemnité de révocation. Je rappelle que mes indemnités ont été fixées, comme c’est l’usage, dès mon arrivée et que j’ai été révoqué »
Passé la surprise, les syndicats dénoncent tous l’opacité de la direction actuelle. « Nous n’avons aucune réponse à nos questions concernant les indemnités de départ pour les salariés ou sur les reclassements », affirme le représentant de la CGT.