Wessanen absorbe Distriborg
La société lyonnaise espère profiter de la puissance du néerlandais Wessanen pour se développer à l'international.
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A 65 ans, Régis Pelen a décidé de « décrocher à temps ». Le fondateur de Distriborg va céder le contrôle de son groupe au néerlandais Wessanen. L'accord, signé la semaine dernière, prévoit la cession de 51 % du capital du leader français des produits biologiques et diététiques, soit 115,5 millions d'euros ou 757,63 M F (77 EUR, soit 505 F, par action). La passation de pouvoir se fera en douceur : le PDG ne quittera ses fonctions que le 31 décembre 2001.
En trente-cinq ans de travail acharné, Régis Pelen avait réussi à faire d'un petit grossiste lyonnais l'un des acteurs majeurs des produits biologiques en France avec les marques Bjorg et Bio Vivre (47 % de PDM à elles deux). Distriborg fait aussi partie des ténors de la diététique vendue en GMS, avec Gayelord Hauser et Équilibrance. Seul hic, et non des moindres, sa taille (235 millions d'euros, environ 1,5 milliard de farncs, avec 800 personnes) ne lui permettait pas d'envisager une percée significative à l'étranger. Or, cet objectif est à la portée du repreneur hollandais, affirme Régis Pelen : « Avec Wessanen, Distriborg aura les moyens de se développer à l'international. »
Le groupe néerlandais (3 milliards d'euros, 19,6 MF, de CA) n'est pas un inconnu sur le marché de la diététique. Il y est déjà présent aux États-Unis et au Canada, où il a repris et fait croître le distributeur de produits diététiques et de spécialités étrangères Tree of Life (1,8 milliard d'euros, 11,81 Mrds F). Le rachat de Distriborg permet donc au grossiste américain de débarquer en force en Europe.
Un pied dans le bio
Régis Pelen cède l'affaire au bon moment : l'alimentation bio offre encore de bonnes perspectives (entre 20 et 30 % de progression par an) et la diététique devrait profiter du vieillissement de la population. Mais le patron garde un pied dans le bio en reprenant « à titre personnel » les magasins La Vie claire pour 1 F symbolique.
Ce réseau franchisé d'une centaine de magasins, spécialisés en produits bio et naturels, a perdu 1,3 million d'euros (8,53 M F) en 1999 pour 13,5 millions d'euros (88,55 M F) de vente. Ce qui n'effraie pas Régis Pelen : « La chaîne est en pleine rénovation et cela portera bientôt ses fruits. »