Xavier Beulin appelle les distributeurs à accepter des hausses de prix
Le président de la FNSEA veut pousser la grande distribution à accepter des hausses de prix suite à l'envolée des cours des matières premières.
Sylvain AUBRIL
\ 11h40
Sylvain AUBRIL
"C’est une demande que nous formulons vis-à-vis des grands distributeurs de rouvrir les négociations sur les produits animaux. Je suis aujourd’hui producteur de volaille, de porc ou de lait : mes coûts ont augmenté, il est logique qu’à l’autre bout de la chaine il y ait aussi une revalorisation des prix", a indiqué le président de la FNSEA sur Europe 1.
FNSEA: "s’habituer à des prix qui fluctueront" par Europe1fr
Arrêter avec les baisses de prix
"Moi je suis de ceux qui pensent que nous avons vécu pendant 40 ans avec une baisse des prix alimentaires récurrente d’une année sur l’autre. Aujourd’hui, il va falloir s’habituer à des prix qui fluctueront un peu, à la baisse ou à la hausse. Il faut évidemment modérer tout cela, mais il y a un moment où on est d’obliger de passer certaines hausses", a déclaré Xavier Beulin, président du syndicat agricole FNSEA, mercredi matin.
System U est d'accord sur le principe
Le président de Système U, Serge Papin, demande au contraire une rencontre sous l'égide du ministère de l'Agriculture pour éviter une envolée des prix de l'alimentation. "Nous sommes sur un prix (des matières premières agricoles) qui est déconnecté du prix de revient, puisqu'il s'agit d'un prix international, qui est basé sur une pénurie aux Etats-Unis et sur de la spéculation, soulignait il y a quelques jours sur BFM TV. En France, nous n'avons pas ces inconvénients, on n'a pas eu d'inconvénient climatique, on a fait une bonne récolte. Est-ce qu'on ne devrait pas en France mettre tout le monde autour de la table ? (...) Est-ce qu'on ne pourrait pas amener un peu de régulation ?".
Une envolée pire qu'en 2008
La récolte de céréales, en France, est effectivement bonne en quantité et qualité. Mais il n'en reste pas moins que les cours mondiaux vont peser. Xavier Beulin rencontrait d'ailleurs la veille le président de la République François Hollande, pour évoquer cette envolée des cours qui promet d'être encore plus violente qu'en 2008, et qui avaient engendrer des émeutes de la faim, notamment en Afrique de l'Ouest et en Egypte.