Comment Camaïeu a multiplié par deux son taux de conversion e-commerce
Camaïeu a opté, en parallèle de l'utilisation du modèle publicitaire classique dans le digital, à savoir celui de "l’attribution" - qui récompense le levier ayant délivré le dernier clic avant la conversion finale - pour un modèle basé sur la "contribution" - c'est-à-dire qui valorise l'ensemble des points de contact (clics ou expositions aux messages publicitaires) étant intervenus jusqu'à la conversion.
Lélia de Matharel
\ 11h50
Lélia de Matharel
Camaïeu a décidé en juillet 2021 de tester une nouvelle méthode pour booster le retour sur investissement de ses opérations de marketing digital. Elle a signé avec la société américaine Outbrain, qui a développé un système permettant aux marques de toucher des consommateurs qui ne les connaissent pas, grâce à des recommandations personnalisées effectuées sur les sites de différents médias, comme Le Monde en France, Der Spiegel en Allemagne, El País en Espagne, CNN et Condé Nast aux USA… Neuf mois après le lancement de ce nouveau modèle publicitaire, l'enseigne fait un bilan. "Ce modèle d’analytics basé sur la contribution – c’est à dire valorisant l'ensemble des canaux qui contribuent à la conversion, à l'inverse d'un modèle d'attribution qui ne valorise que le dernier clic - nous a permis de multiplier par 1,5 le chiffre d'affaires généré par Outbrain, et notre taux de conversion par deux, en générant 85% de nouveaux visiteurs sur notre site", détaille à LSA Coralie de Graeve, responsable acquisition chez Camaïeu.
Comment fonctionne cette solution ? "Nous avons développé un nouveau modèle publicitaire qui s'appelle discovery. Contrairement au search, qui consiste pour les internautes à rechercher directement sur Google le nom d'une marque qu’ils connaissent et apprécient déjà, voire qu’ils sont décidés à acheter, Outbrain attire l’attention des consommateurs sur les sites médias vers des enseignes qu'ils ne connaissent pas, en fonction de leurs centres d'intérêt. Nous amenons donc à nos clients du trafic incrémental et potentiellement de nouveaux acheteurs. Si l'on fait une comparaison avec le monde physique, Google serait la caisse du magasin, alors qu'Outbrain ferait en sorte que les passants en franchissent la porte", explique François-Xavier Préaut, directeur général d'Outbrain France.
Sauf que traditionnellement, dans le monde de la publicité digitale, seul le dernier clic (qui vient bien souvent de Google), apporte une rémunération à celui qui a conduit le consommateur vers le site d'une marque grâce à son annonce. "C'est le modèle de l'attribution, que nous continuons à utiliser. Mais il était pour nous indispensable de valoriser la contribution réelle qu'apporte sur nos ventes finales le trafic généré par Outbrain, qui crée le premier contact de l'internaute avec notre marque, éveille son intérêt pour nos produits et génère potentiellement une future vente. Nous travaillons avec eux sur un nouveau modèle de partage de la valeur basé sur la contribution. Une stratégie de long terme, qui nous permet d'alimenter notre bassin de clients", conclut Coralie de Graeve.
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