E-commerce : l’acteur du bio Koro se renforce chez Carrefour, et veut grandir en France
Lundi 22 septembre, les équipes de la marque allemande Koro ont animé le siège de Carrefour, à Massy (91). L’occasion d’annoncer une gamme plus étoffée dans les rayons diététiques et sport de l'enseigne, avec comme ambassadeur de choix le célèbre judoka Teddy Riner. Et d’en dévoiler un peu plus sur leur stratégie en France.
Julie Delvallée
\ 16h59
Julie Delvallée
Koro ? C’est d’abord un site marchand, sur lequel sont vendus des produits à marque propre. Dans ses e-rayons, beaucoup de produits d’épicerie bio, souvent en grande contenance, pour fournir les familles en produits sains. Mais la société berlinoise n’entend pas s’arrêter là. Elle est ainsi présente sur plusieurs marchés en Europe, dont la France. Chez Carrefour par exemple, elle est arrivée sur la marketplace, puis le site de l’enseigne tricolore, et la voici, depuis le mois d’avril en magasin avec trois références. Le bilan de cette année de collaboration est jugé « satisfaisant », d’après les deux acteurs, qui restent discrets. Ils ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin : à partir du 2 novembre, trois autres références viendront étoffer la gamme.
Pour soutenir ce lancement, Koro dispose d’un atout supplémentaire de taille : Teddy Riner est en effet l'égérie de la marque depuis un an. Le célèbre judoka, tout sourire, s’est d’ailleurs volontiers prêté lundi 22 septembre aux jeux des séances photos avec les équipes de Carrefour, et Alexandre Bompard, son PDG. Etaient également présent le fondateur et CEO de Koro, Florian Schenkert ,et Ambre Gabriel, directrice générale de Koro France depuis un an. Ils reviennent pour LSA sur la stratégie de leur marque.
LSA : Qui est Koro, et qui sont vos actionnaires ?
Florian Schenkert, fondateur et CEO de Koro : Nous sommes une société berlinoise, environ 60% des produits que nous commercialisons sont bio. Nous nous appuyons sur plusieurs investisseurs français comme Partech, Five Seasons Ventures et le family office Afir (holding de Décathlon). Mais nous avons aussi des investisseurs allemands comme HV Capital. Nous commercialisons des produits à notre marque, Koro, en nous appuyant sur 300 fournisseurs.
L’année dernière, nous avons clôturé à environ 180 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette année, nous visons une croissance d’environ 50 %, donc nous devrions dépasser les 200 millions. Une grande partie de cette croissance se fait en France, qui est notre deuxième marché, mais l’Allemagne reste encore le cœur de notre activité.
Vous avez beaucoup de clients ?
Globalement, nous avons environ 3 millions de clients en ligne, dont 500 000 en France. Pour le retail, c’est trop tôt pour avoir des chiffres précis, mais nous estimons que cela pourrait atteindre un million de clients.
Vous êtes présents en magasin chez Carrefour depuis le mois d’avril. Est-ce que cela vous permet d’attirer de nouveaux clients ?
Ambre Gabriel, DG de Koro France : Oui, c’est une visibilité supplémentaire certaine. Nous visons une implantation en magasins plus large. D'ailleurs, nous arrivons très prochainement chez Franprix, par exemple, avec notre gamme de barres de céréales à l’effigie de Teddy Riner. Et nous sommes en discussions avec tous les autres distributeurs alimentaires.
Cette stratégie de distribution physique est-elle appliquée dans tous les pays où Koro est présent ?
C’est la même approche partout. En Allemagne, nous sommes déjà présents chez tous les grands distributeurs, et nous combinons toujours vente en ligne et distribution physique. Nous développons aussi le retail en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark.
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Pour accroitre votre notoriété, vous avez signé un partenariat important avec le sportif Teddy Riner. Avez-vous d’autres projets pour grandir en France et vous faire connaitre ?
Le partenariat avec Teddy ne concerne que le marché français. Au mois d’octobre, nous dévoilerons une campagne très impactante dans le métro parisien pour valoriser la gamme co-créée avec lui.
Toujours dans le but d’offrir des expériences et de nous faire connaitre, nous ouvrirons également à Paris, dans le XVIIème arrondissement, un coffee shop comme nous l’avons fait à Milan et Berlin. Nous sponsorisons aussi des événements comme La Parisienne ou des courses à Lyon pour rencontrer nos clients, qui sont surtout des Millenials.
Vous avez aussi une stratégie digitale assez poussée il me semble…
Florian Schenkert : Depuis nos débuts, nous avons une forte présence sur les réseaux sociaux, avec 2 millions de followers en Europe, dont 180 000 rien qu’en France sur Instagram. Nous sommes surtout présents sur Instagram, puis sur Tiktok. Nous adaptons nos campagnes et nos produits en fonction des habitudes locales. Par exemple, en Italie, le beurre de pistache est très populaire, tandis qu’en France, on a plutôt miser sur des communications sur nos céréales ou les bonbons oursons qui fonctionnent très bien.
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