Leroy Merlin dévoile son 3e plus grand magasin de France : découvrez-le en avant-première

En cette année 2025, Leroy Merlin a repris une stratégie d’expansion avec deux ouvertures ex-nihilo annoncées. Durant l’été, un magasin a ouvert à Troyes, sur 9500 m², et un autre est attendu, pour octobre ou novembre, à Saintes, cette fois sur 5500 m². Cela portera le parc à 146 unités. Un parc qui, par ailleurs, évolue lui aussi. Une dizaine de rénovations lourdes est ainsi dans les tuyaux, à Mérignac, Montsoult, Arras, Vitry-sur-Seine ou encore Montigny. Sans parler de deux transferts également au menu : à Clermont-Ferrand, en décembre prochain, et à Villeneuve-d’Ascq, où nous étions hier.

Ici, à Villeneuve-d’Ascq, se prépare en effet une opération de transfert-agrandissement qui aura nécessité un investissement d’une cinquantaine de millions d’euros. En l’occurrence, Leroy Merlin traverse la rue, abandonnant un site occupé depuis trente-deux ans, pour faire sortir de terre un nouveau magasin à deux pas du siège social d’Adeo, la maison-mère. Dans l’opération, l’enseigne gagne 1000 m² pour désormais en exploiter 15000, ce qui fera de ce point de vente le troisième plus grand du réseau en France.

L’ouverture est pour jeudi 18 septembre 2025. Et, comme toujours, à 48 heures du but, au moment de notre visite, c’est la magie du commerce qui s’opère. Rien ne semble vraiment prêt mais, demain, dès 7h, tout le sera pour accueillir les premiers clients. Des clients que Leroy Merlin espère nombreux. Et même très nombreux car l’objectif de chiffre d’affaires, par rapport à l’ancien site, est ambitieux : +40 % à +50 % avance un responsable.

Le magasin de Villeuneuve d'Ascq présente son nouveau visage

Bien sûr, pour juger de cette dynamique attendue, encore faudrait-il disposer du chiffre d’affaires du vieux magasin, en face, mais disons que, d’ordinaire, tout nouveau concept qui se respecte et toute nouvelle implantation table plutôt sur une croissance aux alentours de +20 % en année 1 – c’est la fameuse croissance à deux chiffres dont tous les commerçants raffolent.

On peut donc en conclure que les enjeux sont importants. Leroy Merlin, sans rien changer au nombre de références – on tournera toujours aux alentours de 40 000 – joue la carte d’un taux de disponibilité immédiat des articles bien plus fort : 80 %, contre 60 % dans l’ancien magasin. L’idée, alors, est de lever au maximum les irritants venant nuire aux achats : tel article, désiré, mais qui ne serait pas en rayon…

Dans le même genre, et même si ce n’est pas forcément une nouveauté, mais disons que le principe s’améliore sans cesse : Leroy Merlin guide ses clients jusqu’à les placer devant l’article recherché. Le principe ? Une géolocalisation en temps réel, via l’appli. Cette dernière, dans un premier temps, donne au client l’indication du numéro de l’allée où aller chercher. Puis, quand le client arrive à proximité, l’étiquette électronique clignote et il n’y a plus qu’à se servir. La fluidité du parcours d’achat en est évidemment grandement améliorée.

Les services à l'honneur, et le plaisir aussi

Et en parlant de fluidité du parcours… Pas de commerce moderne sans omnicanalité. Leroy Merlin, qui effectue déjà réalise 13,5 % de son volume d’affaires en ligne, soit 1,3 milliard d’euros en 2024, l’a bien compris. A Villeneuve-d’Ascq, il y a désormais 18 places de drive/retrait de marchandises, contre 10 auparavant. Et, surtout, il y a maintenant la bagatelle de 140 lockers/casiers de retrait contre 40 dans l’ancien magasin. Avec, notamment, c’est une première en France, 3 casiers de retrait XXL pouvant contenir jusqu’à deux palettes complètes de matériaux. Ici, bien sûr, c’est la clientèle des professionnels qui est clairement ciblée. Et pour cause : celle-ci représente environ 15 % du chiffre d’affaires chez Leroy Merlin.

Dans le magasin à proprement parler, Leroy Merlin joue la carte de la mise en situation, en multipliant les expositions de cuisine et/ou de salle-de-bains. L’enseigne distille aussi, aux endroits stratégiques, des écrans vidéo qui, en plus d’être bien utiles pour relayer les messages institutionnels, servent aussi à proposer du « retail media » dans le point de vente, avec une mise en avant des offres des annonceurs – il n’y a pas de petits profits après tout.

L’espace réservé au SAV, à la réparation ou encore aux cours de bricolage, est très nettement agrandi, signe de l’importance que Leroy Merlin accorde à la question des services. Même jeu avec l’offre liée à la rénovation des logements, sujet ô combien porteur aujourd’hui, en dépit des nombreux atermoiement autour de Ma Prime Rénov’.

Autre évidence, qui saute aux yeux ici : un magasin ne peut plus se concevoir comme un simple espace de vente. Tout doit être fait pour choyer le client. Pourquoi se déplacerait-il, sinon ? C’est la raison pour laquelle Leroy Merlin installe aussi, en son sein, une zone de restauration avec de nombreuses places assises en terrasse et en intérieur. Lieu de vente, certes, mais lieu de plaisir et de vie aussi… Tel doit être le leitmotiv de tout bon concept, désormais. « Je rêve, je conçois, l’achète, j’accessoirise », résume Hugues Hartung de la Roer, le directeur du concept chez Leroy Merlin.

Découvrez quelques images des derniers préparatifs avant ouverture :