Consommation post-Covid-19 : 69% des Français veulent consommer différemment

« Qu’est-ce que les Français attendent des magasins ? » Vaste question… A fortiori en ces temps troublés de post-Covid-19… Altavia, avec OpinionWay, publie une étude pour y répondre. A la question de savoir quelles sont les activités qui leur ont le plus manqué, un quart des Français cite « faire les magasins » ou « faire du shopping ». Ce n’est finalement pas si mal pour le commerce : si cela ne peut lutter avec les visites aux proches (plébiscitées par 73% des répondants), cela rivalise avec « boire un verre avec café ou au bar » (24%).

Les achats plaisir aux abonnés absents (pour l'instant)

L’ennui est en réalité ailleurs. Si « faire les magasins » leur a manqué, la crainte reste d’actualité : un tiers des Français avance la volonté d’aller désormais moins souvent dans les magasins. A l’inverse, seuls 6% affirment vouloir y aller plus, quand l’immense majorité, (60%), précise ne vouloir rien changer à ses habitudes d’antan.

« Dans ce contexte, les achats plaisir semblent voués à être relégués au second plan, analyse ainsi les experts d’Altavia. Peu (de Français) témoignent en effet d’une envie frénétique d’achats « de rattrapage », la tendance étant plutôt au report dans le temps (65%) ou l’abandon des achats prévus (28%). »

Consommer différemment

Arrêtons-nous un peu sur ce dernier point. Les abandons purs et simples seraient, pour le commerce, mauvais signes, pas de doute là-dessus. Les reports, en revanche, sont davantage porteurs d’espoir. Le chiffre d’affaires perdu peut-il se rattraper ? L’histoire du commerce regorge de suffisamment d’exemples pour savoir que ce qui est perdu est perdu. Mieux vaut ne pas compter dessus.

C’est sans doute d’autant plus le cas si l’on considère que la consommation se dessinant dans ce monde d’après sera peut-être fort différente de celle d’avant : 69% des Français envisagent de consommer de façon différente et plus responsable, indique l’étude d’Altavia et OpinionWay. Avec même, pour un Français sur quatre, la volonté de privilégier les achats en ligne pour leurs futurs achats alimentaires.

Pourquoi cette volonté de changer ses habitudes? suffit de regarder les critères susceptibles de pouvoir rassurer les Français pour comprendre. De l'entrée du magasin jusqu'au passage en caisses, les freins identifiés (et donc à lever) sont légion. Et encore : même scrupuleusement appliqués, ces mesures ne rassurent qu'au maximum 75% des Français. Pas simple...