Internet, un levier incontournable pour les coffrets-cadeaux
Essuyant des ventes en repli dans le commerce de détail, les acteurs du coffret-cadeau misent crescendo sur le canal online, y compris en termes de services afin d’enrichir l’expérience client.
Christian Capitaine
\ 14h39
Christian Capitaine
- - 2 % : l’évolution du CA des coffrets cadeaux en France, à 255 M €, dont 25 % en ligne
Dans le commerce physique (75 % des ventes du secteur), les affaires se gâtent pour les coffrets-cadeaux ! Pas de panique, tempère-t-on chez les deux mastodontes du secteur, Wonderbox et Smartbox. « Ce recul, de 2 % à fin juillet sur douze mois, est à mettre en perspective avec un exercice 2017 qui fut, pour le coffret-cadeau, une année de forte activité, dopée par les promotions », relève Fabrice Lépine, DG de Wonderbox. « Le marché est arrivé à maturité, constate John Perkins, PDG de Smartbox Group. Mais en face, internet lui permet de s’élargir, surtout si l’on y intègre les autres segments tels que la carte-cadeau et le chèque-cadeau. » Avant d’ajouter : « D’ailleurs, si l’on parle du marché global du “cadeau expérience” sur le web, avec des acteurs comme Groupon ou Fnac.com, on estime qu’il pèse deux fois la taille de celui du retail. »
Mais s’agissant du seul coffret-cadeau, le canal en ligne peut-il se révéler un nouvel eldorado ? « Le marché s’y reporte de plus en plus. Il s’agit d’un solide relais de croissance, confie Fabrice Lépine. Nos ventes y ont progressé cette année de 5 à 6 %. »
Pour soutenir cette croissance, l’entreprise française, qui réalise 50 % de son activité avec son offre Séjour (les trois autres, Sport, Détente et Restauration, réalisant, chacune, 15 % de son activité) lancera, en novembre, trois nouvelles gammes. Une première, baptisée Prestige Wonderbox (hôtels 5 étoiles et restaurants étoilés), une deuxième, Happy (apéros gourmands, massages relaxants, etc.) et une troisième, sous sa marque Vivabox, pour des séjours en famille au Futuroscope.
Rupture technologique
Le web, estime John Perkins, « nous permet d’apporter des services innovants. Si bien que l’on peut parler de véritable rupture technologique à l’œuvre dans notre secteur ». Parmi les exemples les plus concrets : la possibilité d’envoyer directement aux consommateurs les nouveaux prestataires qui figurent dans leur box, ou bien celle de réserver, pour le cas d’un séjour, une nuit ou une activité complémentaire. « Notre volonté est bien d’enrichir l’expérience client, souligne le PDG de Smartbox Group, et notamment d’améliorer l’interface de réservation en ligne, avec un objectif, d’ici à douze mois, de 100 % des réservations réalisées via le web. » Autre marqueur de cette rupture technologique : pouvoir troquer plus facilement son coffret. « Auparavant, le client final devait envoyer un formulaire par la poste. Désormais, tous les échanges sont réalisés en ligne. » Un service non négligeable lorsque l’on sait que 30 % des coffrets-cadeaux sont échangés…
Et John Perkins de conclure : « 40 % des individus préfèrent, en guise de cadeau, vivre une expérience plutôt que recevoir un objet. Et notre secteur ne pèse que 2 % du marché des cadeaux. C’est dire si, pour nous, l’écart à combler est grand ! Mais la croissance sera au rendez-vous : nous avons prévu de doubler notre chiffre d’affaires en Europe et en France d’ici à cinq ans.

La gamme Prestige de Wonderbox s’enrichit, cet automne, de trois nouveaux coffrets pour des expériences exceptionnelles.
En famille
Vivabox, dont le concept décline une expérience à vivre à laquelle s’associe un objet, lance, en novembre, sa première offre de séjour au Futuroscope.
À fond !
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