Photovoltaïque : « J’ai économisé 30 % sur ma facture d’électricité » explique M. Pillard, adhérent Intermarché
C'est un des adhérents le plus important du Groupement. Sébastien Pillard a entamé une réflexion sur son parc comprenant, entre autre, 10 magasins Intermarché, un laboratoire et un point de vente antigaspi, Eco-budget. Objectif : réduire sa facture d’électricité en l'auto-produisant. Il explique à LSA ce qu’il a mis en place avec la société Hanshow et les résultats de cet investissement.
Julie Delvallée
\ 07h11
Julie Delvallée
« Il y avait tout d’abord une réglementation qui exigeait d’implanter des panneaux photovoltaïques sur ombrières sur les parcs de stationnement extérieurs. De plus, ma facture d’électricité a bondi, et je voulais développer une réponse qui s’ancre dans ma démarche RSE. J’ai donc entamé une réflexion complète de mon parc », raconte Sébastien Pillard, président du groupe Sesyclau, qui totalise 35 points de vente dont 10 Intermarché et réalise 240 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Un investissement de « 4 à 5 millions d’euros » dans le but d’équiper 10 magasins
Le Groupement des Mousquetaires, qui vient de changer d’identité visuelle, a longuement sensibilisé les adhérents pour respecter la loi ApER. Celle-ci rend obligatoire l’implantation de structures photovoltaïques sur les parkings existants au 1er juillet 2023 de plus de 1 500 m², sur au moins 50 % de la superficie des parcs. Cet entrepreneur voulait aller vite. « Il existe beaucoup de gros faiseurs pour ces équipements, mais Hanshow comprenait mieux mes besoins en tant que distributeur et m’offrait une solution clé en main, depuis les audits techniques jusqu’au plan de financement, avec une équipe dédiée pour m’accompagner», compare l’adhérent. Qui a choisi d’équiper ses 10 points de vente Intermarché pour un investissement total compris entre « 4 et 5 millions d’euros ».
« Le plus long, ce sont les démarches administratives et les autorisations à obtenir en vue de respecter les plans locaux d’urbanisme (PLU) », glisse Sébastien Pillard. En tout, le chantier pour un magasin prend entre « 12 à 18 mois » ; les travaux d’installation des panneaux photovoltaïques durent, eux, « 2 à 3 mois ». Pour l’heure, trois unités sont à présent équipées d’ombrières et de panneaux photovoltaïques, dont son laboratoire qui fournit ses magasins en produits frais. Trois autres points de vente de l’enseigne sont actuellement en construction. Les quatre autres débuteront un peu plus tard.
Une économie de 70 000 euros sur un an pour un hypermarché
« L’hypermarché de Saint-Amand-Montrond consomme 1,8 million de kWh par an. L’installation des panneaux est ici effective depuis un peu plus d’un an. Au bout d’une année d’historique, j’ai pu réduire ma facture d’électricité de 30 %, soit une économie de 70 000 euros », indique le dirigeant.
Grâce à ces équipements, il consomme près de 90 % de l’électricité qu’il produit, le reste étant réinjecté dans le réseau Enedis. « Le but pour moi était de produire pour ma consommation, les calculs sur le nombre de panneaux à installer ont été réalisés par Hanshow en ce sens », avance-t-il. Ces supports sont sous location, l’adhérent en deviendra propriétaire d’ici quelques années ; le retour sur investissement est de six ans.
L’enjeu est d’autant plus important que l’énergie est le deuxième poste de dépenses après les salaires. Au total, 6000 panneaux vont être implantés pour les 10 points de vente Intermarché de cet adhérent. « Cela s’inscrit dans un cadre plus large pour optimiser la consommation d’énergie. J’ai déjà fermées mes vitrines frigorifiques, passé sous CO2 la centrale frigorifique et mieux isolés mes bâtiments à cette fin », égrène Sébastien Pillard.
Demain, des capteurs dans des étiquettes électroniques ?
S’il a été l’un des pionniers en France à utiliser cette solution d’Hanshow, d’autres magasins lui ont emboité le pas, à l’instar d’autres Intermarché, de points de vente Coopérative U et Norauto. « Nous testons des objets connectés pour optimiser encore plus la consommation énergétique. Des capteurs, que nous implantons en magasin, permettent de de collecter des informations de consommation, température des réfrigérateurs, capteur d'ouverture de porte, intensité lumineuse… Ces indicateurs nous permettent d’envoyer des alertes en cas de surconsommation et de proposer des préconisations au directeur qui peut les appliquer ou non. A terme, nous souhaiterions intégrer cette collecte d’informations dans les étiquettes électroniques que nous commercialisons », conclut Pierre Fosseux, Vice-Président d’Hanshow France.
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