But en position de reprendre Fly

But entre dans une période de négociations exclusives pour reprendre la marque Fly et les franchisés qui restent, à savoir 16 magasins. Depuis le mois de juin,la situation devenait critique pour l'ex-enseigne du groupe alsacien Le Mobilier européen. Avant l'été, Fly avait annoncé la fermeture de 23 de ses 54 magasins. Six repreneurs s'étaient alors manifestés, dont déjà But, mais aussi des rois du discount comme Stokomani ou Centrakor. Stokomani en a repris cinq, But en avait racheté deux, l'un à Saran, près d'Orléans, l'autre à Rezé, dans la périphérie de Nantes.

Des franchisés

Cette fois, c'est donc la marque Fly et le réseau de franchisés qui intéressent But. Ce dernier, qui a changé de propriétaire il y a deux ans, exploite 305 magasins en France pour un chiffre d'affaires de 1,8 milliards d'euros. Sous la houlette d'un nouveau pdg, Alexandre Falck, venu des Mousquetaires (Intermarché), l'enseigne entend poursuivre sa croissance. Douze ouvertures sont annoncées pour 2019, auxquelles il faudra ajouter donc les 16 magasins Fly.

Fin de l'histoire?

Pour Fly, si l'accord se fait, c'est l'échec de la relance tentée par son ancien directeur financier, Nicolas Finck. Celui-ci avait repris l'enseigne, qui possédait à l'époque 50 magasins, à la barre du tribunal de Mulhouse, fin 2014. Il avait alors essayé de donner une nouvelle impulsion à "l'enseigne de jeune habitat", comme on disait avant, avec une nouvelle identité et un nouveau catalogue, "Manifeste d'une déco libre". Las, cela n'a pas suffi. L'année 2018 n'est pas un bon cru pour le secteur du meuble. Juillet et août n'ont pas permis aux enseignes de rattraper leur manque à gagner. Et ce n'est pas le Black Friday, ni Noël, peu consacrés à l'achat de canapés, qui risquent d'inverser la tendance.