Plus de publicité ciblée chez Meta sans accord explicite des internautes dans toute l’Europe
D’ici deux semaines, la maison mère de Facebook et d’Instagram devra avoir un accord en bonne et due forme de ses utilisateurs avant de les exposer à de la publicité ciblée. Une décision annoncée le 1er novembre par le Comité européen de la protection des données.
Lélia de Matharel
\ 12h13
Lélia de Matharel
D’ici deux semaines, Meta ne pourra plus envoyer de publicités ciblées aux utilisateurs de ses services qui ne lui ont pas donné explicitement leur accord. Cette décision annoncée le 1er novembre par le Comité européen de la protection des données sera appliquée dans les 30 pays de l'Espace économique européen (soit les 27 membres de l'UE, mais aussi la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein). La maison mère de Facebook et d’Instagram estimait jusque-là que la signature par les internautes de ses conditions générales d’utilisation valait bon pour accord. Cela a été jugé contraire au Règlement général sur la protection des données par l’institution. Cette décision étend l’interdiction d’utilisation de la publicité ciblée par Meta annoncée en juillet 2023 par le régulateur norvégien des données. L’organisme a condamné la multinationale au paiement d’une amende de plus de 80 000 euros par jour de non application de cette mesure depuis la mi-août.
Meta avait anticipé cette mesure, qui va avoir d’importantes conséquences économiques, annonçant le 30 octobre la mise en place de formules d’abonnements pour ses utilisateurs européens ne souhaitant pas être ciblés par les campagnes publicitaires de ses annonceurs. L’écrasante majorité des revenus de l’entreprise sont tirés de son activité publicitaire, qui est la base de son business model. Sur ses plus de 116 milliards de dollars de revenus engrangés en 2022, 26,7 milliards étaient issus de son activité en Europe.
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