Restauration : les Français boudent la livraison à domicile, 61% n’y ont pas eu recours en 2024
Dans une récente étude publiée et basée sur l’année 2024, le cabinet Gira, spécialisé dans la restauration met en avant un secteur éclaté, en légère progression mais en passe d’arriver à saturation.
Charlotte Barriquand
\ 11h19
Charlotte Barriquand
Depuis la période du Covid, le monde de la restauration hors domicile n’a cessé de se réinventer. Inflation, tensions sur les matières premières, nouvelles attentes des consommateurs… tant de paramètres que les acteurs du secteur n’ont eu d’autres choix que de prendre en compte. "La restauration hors domicile est entrée dans une ère d’hyper-fragmentation : les approches se réinvente, les attentes divergent, les profils varient", analyse le cabinet spécialiste de la restauration, Gira, dans sa récente étude sur le marché en 2024.
* CAHD : Consommation Alimentaire Hors Domicile en France
L’année 2024 a été marquée par une croissance modérée en valeur (+2,3%), autant qu’en unités (+2,1%). Le nombre de repas aussi est en légère croissance (+2,2%), mais les Français font attention à ce qui achètent, en témoigne la quasi stabilité du montant du ticket moyen à 10,43€ hors taxe ( soit une hausse de +0,1%).
Un marché saturé ?
Autre point mis en avant dans l’étude du cabinet Gira : le nombre de restaurants augmente en France. "La densité du parc a atteint un niveau historique avec 1 restaurant pour 168 habitants en 2024, contre 1 pour 238 il y a 10 ans", relève le cabinet. Une restauration plus accessible, mais plus concurrencée.
La livraison est de moins en moins un réflèxe
Entre avril et mai 2025, le cabinet de conseil a interrogé plus de 280 consommateurs, en ligne. Parmi eux, la moitié déclare faire du télétravail en 2024 mais seulement 17% disent commande un repas en livraison ou vont chercher à emporter.
Autre fait marquant : ils sont plus nombreux à ne plus de faire livrer : 61% des interrogés ont indiqué ne pas avoir utilisé de service de livraison en 2024, c’est 10% de plus qu’en 2023. Pour ceux qui continuent de commander, la fréquence s’affaiblit : 40% des individus interrogés disent moins commander qu’en 2023. Un phénomène qui pourrait s’expliquer par une inflation toujours présente et un pouvoir d’achat encore sous pression pour les français. Parmi les personnes interrogées, 47% d’entre eux déclarent avoir réduit leur budget restaurant. Et près de 50% disent avoir rogner sur les sorties "plaisir", le soir et le week-end.
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