Ebro Foods ne veut pas vendre Panzani à Lustucru

Le groupe Ebro Foods, leader mondial dans le secteur du riz et deuxième groupe mondial dans le secteur des pâtes aurait écarté la marque française Lustucru (Pastacorp) du processus de vente, selon plusieurs sources, rapporte le quotidien économique Les Echos qui cite des proches du dossier : "Le propriétaire de Panzani ne veut pas renforcer un concurrent en France dans les pâtes sèches. Il craint aussi de créer du remous social chez les salariés inquiets de synergies de coûts potentielles, bien qu'il existe une réelle différence de taille entre les deux maisons". Créée en 1950 par Giovanni Panzani, la société Panzani (875 M€ 470 millions d’euros de chiffre d’affaires, 800 salariés) appartient depuis 2005 au groupe alimentaire espagnol qui aimerait, semble-t-il, profiter du bond historique réalisé l’an dernier par la catégorie dans une France confinée, pour réaliser une opération juteuse. La déclaration mi-mars 2021 du président du géant ibérique Antonio Hernández Callejas au quotidien économique «El Economista», au sujet de Panzani, avait clairement ouvert la porte à un rachat. « Je n'ai jamais dit que je ne vendais pas. Tout dépend du prix »…"Si nous procédons à un désinvestissement de 600 millions [Panzani, en France], il y a des possibilités de verser un dividende exceptionnel, car avec ces montants beaucoup de choses peuvent être faites", précisait-il alors.

Plusieurs candidats au rachat

Parmi les acheteurs potentiels, le nom de l’entreprise Pastacorp-Lustucru, spécialisée dans la fabrication de pâtes et couscous et leader des pâtes aux œufs frais, circulait activement. C’est cette même société qui avait vendu à Ebro foods son activité de pâtes fraiche Lustucru et riz (marque Taureau ailé) en 2002. Spécialisée dans la fabrication de pâtes et couscous et leader des pâtes aux œufs frais, l’entreprise Pastacorp-Lustucru, présidée par Bernard Skalli (quatrième génération) avec Antony Cohen-Skalli comme directeur général (cinquième génération) compte environ 300 salariés pour un chiffre d’affaires de 152 millions d’euros. Pour ce rachat elle se serait associée, selon Les Echos, au fonds britannique CVC (120 milliards d’euros d’actifs). Cette mise à l’index laisserait donc le champ libre à d'autres fonds comme le britannique BC Partners, selon ces mêmes sources citées par Les Echos. Le français Cofigeo, qui détient la licence Panzani sur les raviolis et les lazagnes ou la coopérative agricole Arterris seraient également sur les rangs.