Ikea voit son chiffre d'affaires annuel 2024 chuter de 5,3 %
Pour justifier le repli de ses revenus, le géant suédois évoque les investissements consentis pour baisser ses prix. Dans le contexte actuel, la chute des transactions immobilières et la moindre appétence des consommateurs pour la décoration sont aussi des raisons potentielles.
Nicolas Monier
\ 17h09
Nicolas Monier
Avec un chiffre d’affaires annuel 2024 de 45,1 milliards d’euros, l’enseigne Ikea voit ses revenus chuter de près de 5,3 % sur la période. « Au cours de l'exercice 2024, nous avons considérablement baissé les prix sur les 63 marchés où nous sommes présents, rendant Ikea plus abordable pour le plus grand nombre », se rassure-t-on au sein de l’enseigne suédoise.
Le géant du meuble évoque également une progression de la fréquentation des magasins (+ 4,5 %) et de la fréquentation en ligne (+ 21 %) couplée à une hausse des volumes. « Ce résultat a été obtenu malgré une économie mondiale en difficulté et un marché de l'ameublement en contraction », explique Ikea.
Un marché du meuble en baisse de 3,8 %
Le groupe suédois évoque ainsi une année marquée par des incertitudes économiques avec des taux d'intérêt plus élevés, une inflation croissante ainsi qu'un marché de l'ameublement en baisse de -3,8 %. Côté expansion du réseau, la maison bleue et jaune précise avoir ouvert 56 nouveaux points de vente sur les marchés existants et nouveaux. Parmi ceux-ci, trois magasins de taille normale, huit petits magasins et 44 points de retrait et de commande. En 2024, Ikea évoque des investissements de plus d'1,3 milliard d'euros pour la rénovation des magasins existants, l'expansion et le développement numérique.
En mars 2024, Johan Laurell, président d'Ikea France, expliquait ainsi à LSA, en accord avec la stratégie du groupe, sa volonté de multiplier les baisses de prix : « En tout, ce sont ainsi 1 500 articles qui sont concernés et, rien que sur notre exercice 2023-2024, qui s’achèvera fin août, 200 millions d’euros sont investis sur ces baisses de prix ». Des baisses successives qui interviennent aujourd'hui alors que le groupe avait, en décembre 2021, dû passer des hausses de 9 % sur ses tarifs qu'il justifiait par l’inflation mondiale.
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