Après une année 2021 faste, le barbecue en mode résistance
Christian Capitaine
\ 09h30
Christian Capitaine
Les enjeux
- Le marché des appareils à barbecue a enregistré, en 2022, une baisse de ses ventes. Rien d’alarmant, car elle vient à la suite d’un exercice 2021 en forte croissance.
- Même tendance au repli sur le segment des allume-feux, pénalisé par des problèmes d’approvisionnement de matières premières. La catégorie du charbon de bois résiste bien, elle, aidée par le succès des braseros.
- Dopées par un été ensoleillé –et alors que le marché de la viande fraîche s’est affiché en recul–, les gammes été de viande ont enregistré, l’an passé, une croissance soutenue.
Fin de l’état de grâce pour le marché du barbecue. « Après une année 2021 de haut vol, nous avons assisté, l’an passé, à un renversement complet de tendance », commente Édouard Delalande, directeur commercial de Campingaz. Pour preuve, il énumère, s’agissant du segment des équipements à gaz (le plus puissant de la catégorie, soit 43% de sa valeur), -40% en chiffre d’affaires à fin mars 2022 sur un an; une perte de CA, sur l’année civile, de 10 millions d’euros ; et des replis des volumes de 19% versus 2021. « Rien d’illogique à cela, tempère Franck Frogé, general country manager France de Weber Stephen. Les Français, en 2021, avaient beaucoup investi dans le contexte Covid. » De plus, en cette ère de forte inflation, les consommateurs y regardent à deux fois avant de mettre la main à la poche. « Nous sommes, avec ces équipements à gaz, dans des achats mûrement réfléchis, avec un prix moyen de vente proche des 290 € », reprend-il. De même, la famille des barbecues à charbon, qui sont des achats « moins impliquants », affiche une meilleure résistance et un chiffre d’affaires en très légère progression l’année dernière.
Les chiffres
- -7.2% : l'évolution du CA total des appereils à barbecue , à 188 M€
Source : GfK, CAD à P8 2022
- -5% : l’évolution du CA des allume-feu et combustibles pour barbecue, à 53 M€
Source : GfK, 2022
- +12,8% : l’évolution en volume de la consommation des viandes fraîches des gammes été, à 28443 tonnes
Source : Kantar, CAD à P9 2022, tous circuits
Synonyme de convivialité... et de beauté
Rien d’illogique, certes, à cette contraction du marché global des équipements de barbecue. Mais surtout, rien de dramatique. « Le marché du barbecue est en bonne santé. Par rapport à 2019, il affiche entre 15 et 20% de croissance », fait savoir Franck Frogé. « Sur le long terme, il se porte bien, corrobore Édouard Delalande, à l’image des barbecues à gaz et électriques, dont les chiffres d’affaires ont progressé, l’an passé, de respectivement 6% et 2% par rapport à leur niveau de 2019. Le barbecue reste une valeur sûre des produits pour l’équipement de la maison. Il est synonyme de convivialité. » Et outre son aspect pratique d’appareil de cuisson, il se mue de plus en plus en mobilier d’extérieur jouant un rôle prépondérant sur le plan scénographique. « Le facteur design et la capacité des fabricants à proposer de la nouveauté sont primordiaux sur notre secteur, affirme le directeur commercial de Campingaz. Depuis le renouveau de notre marque en 2014, nous n’avons de cesse, chaque année, d’améliorer le design de nos barbecues. En magasin, il est indispensable de susciter l’envie des consommateurs avec de beaux produits. » Cependant, et comme pour tous les univers des biens de consommation, l’inflation, l’an passé, est venue masquer un repli plus net encore des ventes de barbecues sur le plan des volumes. Illustration avec l’univers des planchas à gaz, dont les quantités vendues, en 2022, ont reculé de 19%, pour un chiffre d’affaires en baisse de 2%. Même tendance avec la famille des équipements à charbon, en baisse en volume de 15%, pour un CA à +1%. « Avec des prix des conteneurs à 14000 dollars –contre 4000 à 5000 dollars une année plus tôt–, des coûts des énergies qui ont progressé de 50% et des hausses que nous avons subies sur les matières premières, nous n’avons eu d’autres choix, en 2022, que de relever nos tarifs », reconnaît un fabricant. « Mais c’est surtout en 2023 que le problème va se poser pour nous, avec un prix du kilowattheure qui va flamber de 250% ! », déplore le directeur marketing de Campingaz, marque qui a rapatrié, en 2022, un tiers de sa production depuis la Chine vers l’Italie, sur son site de Vérone. Conséquence : l’entreprise procédera, cette année, à une hausse tarifaire comprise entre 5% et 15%. Une bonne nouvelle toutefois pour les consommateurs : la hausse générale des prix du gaz n’aura aucun effet sur les ventes de barbecues… à gaz. « Une bouteille de gaz, ça coûte moins de 40 €. Et surtout, ça dure longtemps, soit saison entière pour un utilisateur très régulier », rappelle ainsi le country manager France de Weber Stephen.
Modularité et électricité
Sur le plan des tendances en matière d’équipements, nous sommes entrés de plain-pied dans l’ère de la modularité. Illustration avec les barbecues à gaz de Weber. Depuis cette année, leurs utilisateurs peuvent retirer les grilles de cuisson de leur barbecue pour les remplacer par les nouvelles planchas intégrales Spirit et Genesis de la marque, celles-ci recouvrant alors l’entièreté de la surface de cuisson de l’appareil. « Nos planchas en fonte émaillée s’adaptent sans contraintes à nos brûleurs de barbecues, indique le fabricant. Elles diffusent la chaleur de manière uniforme et la retiennent sur l’intégralité de la surface de cuisson. » De plus, ces planchas Weber sont dotées d’un système de gestion des graisses spécialement conçu pour éviter les déversements. Et aussi offrir une plus grande facilité de nettoyage. Deuxième tendance forte : la percée des équipements électriques, incarnés premièrement par la nouvelle gamme de planchas signée Campingaz, garantie cinq ans et équipée d’une plaque de cuisson fabriquée en France. Weber, également, se positionne sur le marché de l’électrique avec son nouveau barbecue Lumin, distribué en jardineries, grandes surfaces de bricolage et magasins spécialisés dans les biens techniques (enseigne Boulanger). Polyvalent, il permet de saisir les aliments (il monte à 315°C), de cuire à la vapeur, de réaliser des fumages et de décongeler les denrées alimentaires. « C’est un produit que nous avons développé pour les citadins qui, pour des raisons réglementaires, ne peuvent pas utiliser de barbecues à gaz ou à charbon sur leur balcon », explique Franck Frogé. Et qui, avec un prix de vente indicatif de 629 €, ont aussi envie de se faire plaisir!
Bien qu’en repli l’an passé car il est comparé à une année 2021 hors normes, le marché du barbecue est en bonne santé. Par rapport à 2019, il affiche près de 20% de croissance.
JDC garden trends
Le salon de référence de la distribution de jardin se tiendra du 28 au 30 mars, au Parc Chanot, à Marseille. Trois jours de rendez-vous entre plus de 380 exposants, des fournisseurs européens et plus de 1 300 acheteurs issus de plus de 400 enseignes GSS, GSA, GSB, Lisa, pour travailler les référencements de 2024 et découvrir les dernières tendances (journeesdescollections.com
Une consommation plus raisonnable
Sur un marché français du charbon de bois stable (soit des volumes nationaux proches des 130 000 tonnes en 2022), selon Anne-Mette Lekdorf Soler-My, directrice marketing et communication du producteur hexagonal Soler, la tendance est à une consommation plus raisonnable. « Les consommateurs prennent de plus en plus conscience d’où viennent les produits, relève-t-elle. Ils favorisent ceux issus de circuits courts et fabriqués en France. » Produisant l’entièreté de sa gamme sur ses trois sites installés dans l’Aube (et dont chacun a demandé 25 millions d’euros d’investissement), Soler se fait également fort de se fournir en bois écocertifiés Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC), Origine France Garantie (OFG) et Bois de France, et dont la provenance ne dépasse pas un rayon de 60 km autour de ses usines. « Pour la première fois en 2022, le charbon français s’est affiché moins cher que celui d’importation à cause de la hausse des coûts des transports et des problèmes d’approvisionnement de matières premières en provenance de l’est de l’Europe, indique Anne-Mette Lekdorf Soler-My. Alors qu’en jardinerie, notre gamme de gros morceaux est vendue 16 €, un sac de charbon comparable d’importation est à 20 €. » Affichant une capacité de production annuelle de 50 000 tonnes, Soler s’appuie, depuis plusieurs mois, sur sa référence star: la gamme Mixx, qui combine charbon de bois et briquettes. « Le charbon facilite l’allumage du barbecue, tandis que les briquettes permettent au foyerde bien durer dans le temps, soit près de rois heures », explique la directrice marketing et communication de la marque. Anne Mette Lekdorf Soler-My retient aussi une tendance forte qui émerge sur le barbecue – et dont profite à plein la gamme Soler: le vent en poupe des barbecues braseros. Ces solutions, pourvues d’une plaque de cuisson circulaire et dotées d’un foyer central alimenté de combustibles (bois ou charbon), « permettent de réaliser des plats gastronomiques et offrent de beaux moments de convivialité en extérieur autour du feu », ajoute-t-elle.
Le principal élément perturbateur du marché des allume-feu a été la guerre en Ukraine, qui a entraîné une rupture dans les chaînes d’approvisionnements de laines de bois.
Écoresponsabilité et antigaspillage
Partenaire du championnat de France de barbecue, la marque Harris-Briochin déploie une double expertise: fabricant d’allume-feu et de produits d’entretien pour le barbecue. Sur le premier marché, 2022 « ne fut pas un grand cru », reconnaît Carole Doche Lemoine, sa directrice marketing. Alors que le chiffre d’affaires de la catégorie a reculé de 5% versus 2021 pour atterrir à 53 millions d’euros, ses volumes se sont contractés de 10% (CAM à P9 2022). « Le principal élément perturbateur du marché des allume-feu a été la guerre en Ukraine, qui a entraîné une rupture dans les chaînes d’approvisionnements de laines de bois », note Carole Doche Lemoine. Pour 2023, Harris-Briochin met le cap sur l’écoresponsabilité en ne proposant, dans sa gamme d’allume feu, que des produits naturels. Deux exemples avec, d’une part, ses bâtonnets allume-feu à base de rafle de maïs (issues de l’industrie agroalimentaire) et de cire végétale (provenant de la fabrication de bougies) et, d’autre part, avec ses cubes allume-feu certifiés « 100% végétal » déclinés, cette année, dans un nouveau format maxi de 96 cubes. Enfin, sur le segment des allumettes (un marché à +25% CAM à P2 2022), Harris-Briochin s’appuie cette année sur une nouvelle gamme d’allumettes de taille « moyenne », soit 10 centimètres, « une mensuration idéale, selon son créateur, pour limiter le gaspillage. »
Dans un marché français de la viande en souffrance (un repli des volumes de 4,9%), les gammes été, particulièrement propices à la cuisson en extérieur, ont, en 2022, bien tiré leur épingle du jeu. En croissance de 12,8%, « elles ont bénéficié d’une météo exceptionnelle », rappelle Amélie Fréchot, cheffe de produits GMS chez Socopa, pour ensuite, à partir de septembre, voir leurs ventes s’essouffler alors que commençait à enfler la bulle de l’inflation. Sur ce marché, une mention spéciale est à attribuer aux plateaux pour barbecue qui ont présenté, sur l’année écoulée, les meilleurs taux de croissance de la catégorie « été » (+15,4%), devant les grillades (+12%) et les brochettes (+11,6%).
Séduire une clientèle plus jeune
Sur le marché des saucisses, tous les intervenants ont reculé en 2022. Sauf Socopa, toujours leader de la catégorie avec une belle croissance de 5%.
Sur le segment des saucisses, qui a moins reculé que le global viande de boucherie, soit -2,1% en volume, aucun changement n’a été constaté en termes de parts de marché détenues par les familles de produits: les chipolatas sont restées numéro un, devant les merguez, les spécialités fumées et les saucisses de Toulouse. « Cependant, les chipos et les Toulouse ont vu leurs ventes progresser, quand les merguez et les fumées ont affiché des baisses », constate-ton chez Socopa. Et Amélie Fréchot de se féliciter: « Sur le marché des saucisses, tous les intervenants ont reculé en 2022. Sauf Socopa, toujours leader de la catégorie avec une belle croissance de 5%. » Côté innovations pour cet été, les bouchers ne sont pas en reste. À commencer par Charal, qui se positionne sur ce segment avec une nouvelle gamme de faux-filets marinés, disponible à partir d’avril, déclinée en deux références. Avec cet objectif: « Toucher une cible de clientèle plus jeune », table Aurélien Penot, responsable marketing de la marque. Autre innovation chez Charal pour ce printemps : un faux-filet de bœuf mariné, relevé au poivre de Tellicherry. Chez Socopa l’accent sera mis aussi sur les produits marinés, avec le lancement, dans sa gamme BBQ&Plancha, d’une échine de porc XXL « à un prix accessible ». Aussi, celui qui revendique la place de « leader du marché des gammes été » innove, en 2023, avec le lancement d’une saucisse à l’échine. « Son hachage au couteau offre une belle matière en bouche », décrit-on chez le boucher. Celui-ci continuera, au printemps, de s’appuyer sur ses valeurs sûres, à l’image de ses brochettes (bœuf et porc) de la gamme Extra Tendre, ainsi que sur ses brochettes de hachés Plein Grill, qui ont conquis, en 2022, 840 000 foyers français, soit 80 000 de plus qu’un an plus tôt.
3 questions à...
Clément Champault, cofondateur du salon Barbecue Expo (du 14 au 16 avril, Parc Floral de Paris)
LSA - Pourquoi un salon du barbecue en France?C. C. - Parce que nous sommes le pays de la convivialité et de la gastronomie ! Jamais un événement de cette enverguredédié au barbecue n’avait été organisé en France. Avec Barbecue Expo, qui rassemblera près de 200 exposants, notre ambition est de révéler tout le potentiel de cet équipement. En France, nous avons encore une vision trop américaine du barbecue. Il faut dépasser cette barrière de la simple grillade et montrer au grand public combien cet ustensile peut pleinement s’inscrire au cœur de nos tendances culinaires .Comment mesure-t-on l’engouement que suscite le barbecue dans l’Hexagone?C. C. - Par les ventes d’équipements, soit, environ depuis cinq ans, une croissance annuelle du marché proche des 10% –avec notamment une périodeCovid qui a connu un engouement d’une ampleur inégalée. Puis par le nombre de magasins dédiés au barbecue qui se sont ouverts. Et enfin par les réseaux sociaux où sont publiées de nombreuses recettes et démonstrations culinaires. En France, nous avons la chance d’avoir une belle offre en magasin. Les grandes marques américaines y sont présentes.Quelles sont les grandes tendances en matière d’équipements ?C. C. - Les planchas braseros, grâce à leurs plaques qui offrent différentes températures de cuisson, rencontrent un vif succès. Il n’y a qu’à observer le nombre de professionnels qui se sont lancés dans la fabrication de planchas braseros, qu’ils soient métallurgistes ou chaudronniers. De plus, ces équipements sont en général de beaux mobiliers d’extérieur. Autre tendance dominante : les barbecues haut de gamme, dont certains requièrent une petite formation avant de les utiliser, je pense notamment aux fours à braise.
Retour à la normale pour les appareils à barbecueAprès un exercice 2021 qualifié d’euphorique par ses intervenants (+10% de croissance en valeur), le marché des équipements de barbecue est retombé, en 2022, à des niveaux plus sages. « Par rapport à 2019, année que l’on qualifie de “normale”, il progresse néanmoins », fait savoir Franck Frogé, general country manager France de Weber Stephen, ce qui démontre que « nous sommes installés sur une dynamique commerciale structurellement positive », poursuit-il. En chiffre d’affaires, le secteur reste dominé par les équipements à gaz quiont pesé, l’an passé, 43% de sa valeur. Derrière, on notera la belle résistance des barbecues électriques, qui ont drainé 23% du CA du secteur. Enfin, seul segment à être positif en valeur (+1% versus 2021), les équipements à charbon (avec un prix moyen de vente proche des 100 €) ont réalisé 34% du CA du marché total.Les chiffres188 M€ : le CA total des appareils à barbecue, à -7,2 %, dont
- 82 M € pour les barbecues à gaz, à -12 %
- 64 M€ pour les barbecues à charbon, à +1 %
- 42 M€ pour les barbecues électriques, à -5,7 %
Source : GfK, CAD à P8 2022
- 284 € : le prix moyen de vente d’un barbecue à gaz
- 98 € : e prix moyen de vente d’un barbecue à charbon
Source : GfK, 2022Les produitsCuisson mixteCe dernier modèle Select 3 LX Plus de Campingaz est équipé de trois brûleurs et d’une surface de cuisson mixte : 75% grille et 25% plancha en fonte émaillée.Tout -en -unLe nouvel appareil électrique Lumin de Weber peut fumer, cuire à la vapeur, griller et réchauffer les aliments. Tout en garantissant les saveurs authentiques du barbecue.
Les allume-feu et autres combustibles gardent le capAnnée de statu quo en 2022, pour la catégorie du charbon de bois, qui enregistre des volumes de consommation de 130 000 tonnes. Une tendance forte se confirme sur le marché : les consommateurs sont en quête de produits respectueux de l’environnement, c’est-à-dire principalement issus de forêts gérées durablement et d’une production française, d’où le succès de la gamme Soler. Sur le marché des allume-feu, les ventes ont affiché l’an passé un recul limité de 5% en valeur et de 10% en volume après une année 2021 de haut vol. Et l’un des leaders du segment de relever: « Les consommateurs sont en quête de produits naturels, mais sans compromis sur leur efficacité. » Exemple : les bâtonnets allume-feu à base de rafle de maïs et de cire végétale commercialisés par Harris, dont la combustion est à la fois longue et efficace.Les chiffres
- 53 M€ : le chiffre d’affaires des allume-feu et combustibles pour barbecue, à -5% (-10% en volume)
- +25 % : l’évolution du CA des allumettes pour barbecue Stable L’évolution de la consommation de charbon de bois en France, à 130000 tonnes
Source : GfK, 2022Les produitsRéférence starLa gamme Mixx de Soler, qui combine charbon de bois et briquettes, est demeurée ces derniers mois la référence star de la marque française.DécapanteHarris propose une mousse décapante Plancha & Barbecue, certifiée par Ecocert avec pas moins de 98% d’ingrédients d’origine naturelle, et fabriquée en France.
Les viandes des gammes été dopées par la météo
À la faveur d’un été 2022 très ensoleillé, les gammes été de viandes fraîches ont, en France, enregistré de très bonnes performances de leurs ventes, alors que le contexte global du marché de la viande est, lui, resté en berne, soit un repli en volume de près de 5%. Mention spéciale aux plateaux pour barbecue qui présentent les meilleurs résultats de la catégorie, devant les grillades et les brochettes. Dans l’univers des saucisses, certes le marché recule moins que le global viande de boucherie et peut compter sur ses deux moteurs que sont les chipolatas et les saucisses de Toulouse. Mais deux catégories phares ont vu leurs ventes décrocher l’année écoulée : les merguez à -8,4% (elles ont pesé 17% du marché des saucisses) et les spécialités fumées, à -3,2% (16,9% des ventes de la catégorie).
Les chiffres
+12,8 % : l'évolution en volume de la consommation des viandes fraîches des gammes été en 2022, à 28443 tonnes, dont :
- +15,4 % pour les plateaux de barbecue, à 8163 tonnes
- +12 % pour les grillades, à 13130 tonnes
- +11,6 % pour les brochettes, à 7142 tonnes
Source : Kantar, CAD à P9 2022, tous circuits
- +4,7 % : l’évolution de la consommation de saucisses de Toulouse en 2022
- +0,8 % : l'évolution de la consommation de chipolatas
- -2,1 % : l’évolution de la consommation de saucisses
- -3,2 % : l'évolution de la consommation de spécialités fumées
- -8,4 % : l’évolution de la consommation de merguez
Source : Iri, CAD à P12 2022, tous circuits
Les produits
DLC longue
Socopa met à l’honneur, cette année dans sa gamme été, une échine de porc marinée à partager et pourvue d’une date limite de consommation de quinze jours
Poivré
Charal enrichit, dès avril, sa gamme Les Marinés avec cette déclinaison de faux-filet de 160 g délicatement relevé au poivre de Tellicherry, un condiment haut de gamme DR venant d’Inde.
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