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Salon de l’agriculture : la filière Banane de Guadeloupe et Martinique tire la sonnette d’alarme
A l’instar de l’agriculture en métropole, la filière Banane de Guadeloupe et de Martinique est chahutée de toute part, dans un contexte de baisse de production, d’inflation et de difficultés à assurer la relève dans les bananerais, la filière s’inquiète pour son avenir.
Charlotte Barriquand
\ 16h44
Charlotte Barriquand
« L’année 2023 a été une année difficile », se désole Pierre Monteux, le directeur général de l'UGPBAN. Et les raisons sont nombreuses, pour cette filière qui représente 22% du marché de la banane en France. Aléas climatiques (tempêtes tropicales en septembre 2022 et en juin 2023), baisses de rendements, hausse des coûts de production, distorsion de concurrence étrangère de plus en plus importante… mais aussi des pressions sanitaires de plus en plus fortes sur les bananeraies (attaquées et menacées par la cercosporiose noire). Un contexte loin d'être favorable à la bonne santé de toute la filière, d'autant plus que le nombre d'hectares et de producteurs (-20% en 10 ans) est en diminution d'année en année.
L’utilisation des pesticides
En 20 ans, la filière bananes de Guadeloupe et Martinique a réduit de 83% son utilisation de pesticides sur ses exploitations, « franchement, nous sommes de loin la filière banane la plus propre au monde », justifie Nicolas Marraud des Grottes, président de l’UGPBAN et également producteur de bananes. Pourtant, « nous nous battons quotidiennement contre des bananes d’autres pays, qui elles n’ont pas été récoltées dans les mêmes conditions que nous et qui pourtant, on une place plus importante sur le marché français », se désole son directeur général.
« Il suffit de voir l’aide donnée par l’Union européenne : 500M d’€ pour nos concurrents, pour qu’ils apportent 5M de tonnes de bananes. Eux, ne respectent pas les normes environnementales et sociales que l’on nous impose en France. Et eux, ils dominent le marché français de la banane », ajoute-il encore. Un marché français qui pèse 740 000 tonnes, approvisionné donc par 3 grandes zones : les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (40%), l’Amérique latine comme l’Equateur ou le Costa Rica (38%), et enfin les Antilles (22%).
Une filière qui pense à son avenir
Pour la filière, pas question de baisser les bras : « On prend sur nos heures de sommeil souvent, mais nous sommes des passionnés, alors c'est à nous aussi de trouver des solutions pour penser la banane de demain », explique Célia Sinitambirivoutin, productrice de bananes en Guadeloupe. Parmi les solutions , il y aurait celle de l'utilisation des drones pour pulvériser le traitement sanitaire qui aide à se débarrasser de ce fameux champignon microscopique qu'est la cercosporiose noire.
La banane de Guadeloupe et Martinique est aujourd'hui la seule dans le monde a combattre cette maladie sans recours au traitement aérien interdit en Europe. « En utilisant le drone, cela permettrait d'être juste assez haut pour pulvériser le dessus des feuilles, et cela éviterait surtout aux producteurs de porter sur leur dos l'atomiseur de produit qui pèse jusqu'à 30kg », précise de président.
Chiffres clés
- 740 000 tonnes, ce que pèse le marché de la banane en France
- 22%, ce que pèse la banane de Guadeloupe et Martinique sur le marché français de la banane
- 185 000 tonnes en 2023 pour la filière française, destiné à 90M au marché français
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