Le fabricant de smartphones Wiko se prépare à un plan de départs
Attaquée de plein fouet par de nouveaux acteurs chinois comme Xiaomi et Oppo, la marque encore implantée à Marseille, Wiko, engage un plan de départs volontaires. Elle compte 250 salariés en France.
Magali Picard
\ 15h22
Magali Picard
Certes, Wiko est passé sous pavillon chinois en totalité depuis un an. Le fabricant Tinno, déjà actionnaire, a pris la totalité de Wiko en 2018. Mais la marque de smartphones à prix abordables qui a longtemps brandi l'étiquette made in France compte encore des salariés en France. 250 précisément, dans le design, le marketing et la R&D, du côté de Marseille. Elle vient d'annoncer un plan de départs volontaires, effectués dans le cadre de ruptures conventionnelles, sans préciser le nombre exact de personnes, ni l'ampleur du plan.
Part de marché en forte baisse
Sur son stand, au dernier Mobile World Congress en février dernier à Barcelone, Wiko cependant commençait à avouer que les temps étaient plus durs. "Beaucoup d'acteurs sont arrivés et le marché se réduit", soufflait Dorothée Dupuis, directrice marketing de Wiko. En clair, Xiaomi et Oppo, deux fabricants chinois, débarqués sur le marché français en 2018. Le premier s'est hissé en quelques mois à la place de numéro cinq des ventes de smartphones en Europe, un bond de 62% selon Canalys. Parallèlement, les ventes mondiales de smartphones accusent un repli pour la première fois de leur histoire, 3% de moins en volume par rapport à 2017. Résultat, et ce ne sont peut-être pas les seules raisons, Wiko a vu sa part de marché dégringoler de 17 à 12,5% en volume en France. Il était temps d'en tirer les conséquences.