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L’embargo russe va-t-il redessiner la carte des exportations alimentaires de l’Europe ? C’est ce que souhaite Jean-Philippe Girard, président de l’Ania : "Outre les restrictions à l’export de nos produits, la recherche de débouchés alternatifs par nos concurrents européens va entrainer une concurrence accrue sur notre marché domestique, déjà tendu au regard de nos relations commerciale avec la grande distribution, avec des produits en provenance de pays dont les coûts de production sont inférieurs aux nôtres. » constate-t-il.
Il prévient :« il devient donc nécessaire de renforcer les positions de l’industrie alimentaire française sur les grands marchés étrangers en améliorant la compétitivité de nos produits et en accompagnant nos entreprises à l’export ».
Pour mieux comprendre l’impact de cet embargo, l’ANIA a dressé un point complet sur ce dossier, dont LSA vous livre les points clés :
Mise en place de l’embargo le 6 aout 2014 par Vladimir Poutine
Le second décret, sorti le 20 août, annonce la liste des produits concernés par cet embargo qui doit durer un an selon Moscou.
Liste des produits concernés par l'embargo :
-lait, produits laitiers et beurre
-fromages
-viandes bovine et porcine fraiches ou surgelées et certains abats
-saucisses et saucissons
-poissons frais, réfrigérés, séchés et surgelés (sauf quelques exceptions)
-crustacés et mollusques
-de nombreux légumes (tomates, choux, laitues, concombres, avocats, oignons, maïs et pois …) frais cuits ou non en conserve ou surgelés -légumes secs
- fruits (bananes, melons, pommes poires coings, abricots cerises et pêches dattes, figues, , agrumes raisins…)
-plusieurs préparations et additifs alimentaires
Impact économique :
-La Russie est le deuxième marché d’exportation pour l’industrie alimentaire (numéro 1 : les USA) avec 9 milliards d’euros de produits exportés en 2013.
-En France, les exportations de produits russes représenteraient près d’un milliard d’euros en 2013, si l’on considère aussi les produits qui transitent vers d’autres pays de l’UE avant d’atteindre la fédération russe, soit 2,3 % de nos exportations de produits alimentaires .