Légumes en conserve : face à la baisse des ventes, les fabricants misent sur les recettes cuisinées
Stable en valeur mais en repli de 2,1 % en volume, le marché des conserves de légumes mise sur les légumineuses et les cuisinés afin de rebondir.
François Lecocq
\ 20h00
François Lecocq
En chiffres
- - 0,1 % : l'évolution du chiffre d'affaires des conserves de légumes, à 1,89 Mrd€, - 2,1 % en volume
- 2,93 € : le prix moyen au kg, à +4,1 %
Source : Circana, CAM au 29.12.2024, tous circuits
À -2,1 %, le marché des conserves de légumes subit un recul prononcé en volume, pour des ventes à - 0,1 % en valeur, à 1,89 milliard d'euros (Circana, CAM au 29.12.2024, tous circuits). Après la forte inflation de 2023, le prix moyen au kilo est en hausse de 4,1 % à 2,93 € et les ventes sous promotion grimpent de 1,3 point à 11,5 %. « Les conserves de légumes sont moins bien orientées que l'épicerie salée, en croissance valeur de 1,4 %, tandis que les légumes surgelés ont retrouvé du dynamisme à +1,6 % en volume sur tous les circuits GMS », précise Sarah Bizet, consultante chez Circana.
Ce repli en volume touche aussi bien les marques nationales (-2,9 %) que les MDD (-1,8 %), qui pèsent 70 % du marché et réussissent tout de même à se maintenir en valeur, à + 0,3 %, alors que les grandes marques baissent de 0,7 %. Cette tendance globale cache des disparités dans les sous-catégories.
Premiers en volume, les haricots verts voient leurs ventes reculer de 2,3 %, les légumes d'accompagnement de 1,4 % et le maïs de 4,8 % - une baisse marquée liée à la météo estivale défavorable. Les légumineuses continuent, en revanche, de progresser en volume (+ 0,9 %), de même que les tomates (+ 0,4 %). Toutes les autres familles accusent un repli compris entre - 0,1 % (petits-pois carottes) et - 9,1 % (champignons).
Les légumes en conserve reculent malgré leurs atouts : accessibilité prix, praticité d'usage et offre nutritionnelle.
Les industriels multiplient pourtant les lancements, notamment dans les catégories porteuses des légumineuses et légumes cuisinés (respectivement 20,3 % et 10,4 % de PDM). « Il y a encore un beau potentiel, car les Français ne mangent que 2 kg de légumineuses par an et par habitant, alors que le Programme national nutrition santé préconise d'en consommer deux fois par semaine, soit 10 kg par an », note Silvia Rama, directrice marketing GMS France chez d'Aucy.
Travail sur les packagings
Cassegrain (12,6 % de PDM) a lancé en mars sa quatrième recette de duo de légumes et de céréales (triode poivrons et sarrasin), ainsi qu'une gamme de légumes du monde avec trois recettes, curry de pois chiches, dahl de lentilles à l'indienne et chili de haricots rouges à la mexicaine. De son côté, Bonduelle (6,8 % de PDM) rénove les packagings de ses Lunch Bowl, désormais recyclables, et inaugure deux recettes, un riz à la mexicaine avec haricots rouges et légumes, ainsi qu'un couscous oriental.
D'Aucy (6,4 % de PDM) valorise son engagement pour la transparence de la provenance de ses légumes en affichant le label Origin'info sur l'intégralité de son offre d'ici à la fin de l'année, tout en déployant sa gamme Bien cultivés en conserve. Quant à Vivien Paille, il se lance dans les légumes secs cuisinés en conserve avec la gamme de bocaux Mes Délisecs, déclinant cinq recettes de lentilles, flageolets et autres cocos. Enfin, Jardin Bio étic, filiale du groupe Léa Nature, innove en misant sur un packaging Tetra Pak plus léger pour sa gamme de quatre légumes secs au naturel : lentilles, haricots blancs, pois chiches et petits pois.
Cet article est issu du hors-série épicerie d'avril 2025
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