Lexibook se positionne sur les tablettes
La société française spécialisée dans les produits électroniques pour enfants devrait réussir à vendre 400 000 tablettes en 2012.
FRÉDÉRIC BIANCHI
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FRÉDÉRIC BIANCHI
Créée en 1981, cotée depuis 1997, la société francilienne Lexibook a totalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 40 M €, et s'apprête à réaliser une très forte croissance en 2012, grâce aux tablettes. Spécialisée dans les produits électroniques pour enfants (appareils photo, lecteurs DVD portables...), pour lesquels elle possède d'ailleurs la licence Disney, Lexibook s'est lancée en 2011 dans la bataille des tablettes.
À la différence d'un Archos ou d'un Samsung, elle n'a pas cherché à attaquer frontalement Apple. Elle a ciblé la niche des enfants, sa spécialité. Et si elle ne fabrique pas elle-même sa Tablet Junior, ce sont les ingénieurs de la marque - pour la plupart à Hongkong - qui développent les moules et l'électronique. « Nous avons essayé de produire en France, mais il y a trop de barrières, comme le coût, et le difficile approvisionnement en composants », explique Aymeric Le Cottier, président de Lexibook et fils du fondateur. Mais le plus important n'est pas tant le hard - tout le monde a plus ou moins le même - que le soft. Et c'est là que Lexibook fait la différence.
« Le contenu, le nerf de la guerre »
Une équipe de douze personnes (sur 115 salariés au total) est chargée de développer du contenu. Programmes scolaires, jeux éducatifs, dessins animés, livres audio, contrôle parental simple d'utilisation... Lexibook a tout développé, jusqu'au Store maison, qui compte 10 000 applications à ce jour. « Le contenu, c'est le nerf de la guerre. C'est ce qui nous distingue de nos concurrents, très nombreux », confie Aymeric Le Cottier. Résultat : 100 000 tablettes junior vendues en 2011, et un objectif déjà affiché de 300 000 pour 2012. À quoi il faudra ajouter les ventes de sa tablette pour seniors. Car, forte de son expérience, la marque lance en septembre Serenity, une tablette Android 8 pouces qui propose aussi des services et applications très simples d'utilisation comme un album photo, une bibliothèque avec 50 livres préchargés et réillustrés, un traducteur ou encore une suite bureautique. Le tout pour 300 €. La marque espère bien en vendre au moins 100 000 dès cette année. Si elle y parvient, l'activité tablettes représentera cette année 40% du chiffre d'affaires de ce français très discret.