Résultats : Les taxes freinent Pernod-Ricard en France
S. Leb.
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S. Leb.
«La meilleure année de croissance depuis 2007-2008, tant en chiffre d'affaires qu'en résultat opérationnel. » C'est ainsi que Pierre Pringuet, directeur général de Pernod-Ricard, analyse les performances du co-leader mondial des vins et spiritueux. En effet, le chiffre d'affaires clos le 31 juin dernier a atteint 8,215 Mrds € (+ 8%), et le résultat opérationnel courant a bondi de 9%, à 2,1 Mrds €. Des performances fortement tirées par les ventes en Asie, la bonne santé des marques premium en Amérique et une bonne performance en Europe. Surtout l'Europe de l'Est. Car cette année, le groupe n'a pu compter sur la France, soit 9% du chiffre d'affaires du groupe (746 M €). Les ventes hexagonales ont chuté de 1%. « Nous nous y attendions, explique Pierre Pringuet. La consommation a été négativement affectée par la hausse des droits du 1er janvier 2012 sur les spiritueux. Sur une bouteille de Ricard, cette taxe a engendré un surcoût d'environ 2 €. » Selon le directeur général, il faut « environ un an pour que les consommateurs s'habituent aux nouveaux prix ». Deux marques ont toutefois bien « performé », malgré la hausse des droits : le rhum cubain Havana Club et la vodka suédoise Absolut, chacune avec des ventes en hausse de 13%. Le signe que, taxe ou pas taxe, certaines marques résistent à la morosité ambiante.