5G, pliable, photo : ce qu'il faut retenir du Mobile World Congress

Sur fond de morosité avec, pour la première fois de son histoire, des ventes en baisse en 2019, l'industrie de la téléphonie a pourtant montré à Barcelone qu'elle se projetait dans le futur grâce à la 5G et à des innovations dont il est aujourd'hui difficile de prévoir l'intérêt pour le consommateur. Sans oublier un début de prise de conscience des enjeux environnementaux : pour la première fois, au sein de la French Tech était présente une entreprise comme Smaart, qui met en avant un smartphone à empreinte positive.

Les promesses de la 5G

Présente dans toutes les têtes, la nouvelle norme 5G a envahi les allées. Samsung, Huawei, Xiaomi, Oppo, LG ont tous présenté des smartphones compatibles avec cette cinquième génération. Vitesse décuplée, latence réduite, capacité à connecter ensemble des milliers d'objets : les promesses de la 5G sont alléchantes. "Autant le consommateur n'avait pas trop vu la différence entre la 3G et la 4G, autant la 5G va permettre un bond beaucoup plus important, estime Yan Liu, qui dirige Xiaomi en France. Cette nouvelle bande passante va permettre de créer de nombreux services". Nul doute que dans le domaine de la santé, des services, des transports ou de la maison, les avantages seront nombreux. A Barcelone était reconstituée une opération chirurgicale téléguidée à distance. On peut imaginer aussi qu'en diminuant le temps de réaction, certaines tâches dans l'industrie par exemple seront automatisées. Mais pour le consommateur final, il faudra patienter encore longtemps, du moins en France. Dix-huit mois pour certains, voire 2025 pour d'autres. Les fréquences ne sont pas encore attribuées, le réseau télécoms pas encore construit... Bref, il va falloir s'armer de patience pour charger des films en trois secondes.

Smartphone pliable

A l'étude depuis 2011 chez Samsung, depuis un peu moins longtemps chez Huawei, le smartphone qui se plie et permet de passer d'un petit format (4,5 pouces) à une mini-tablette (7 pouces) a fait l'événement de l'ouverture du MWC. Jalousement abrité derrière des vitrines, il était impossible de le manipuler, que ce soit chez Samsung ou chez Huawei. En revanche, Royole, ce constructeur chinois qui a dégainé le premier en novembre 2018, présentait pour de vrai son smartphone pliable, le Flexipai. Epais et lourd, le test n'était pas convaincant. Pour manier le Galaxy Fold (Samsung), il faudra attendre quelques semaines -une date de sortie, le 26 avril, a été communiquée, mais pas pour la France. Pour Huawei, seulement quelques jours. Et, ce qui est sûr, c'est que le prix demeure prohibitif (plus de 2000 euros). Xiaomi, lui, a montré qu'il savait le faire, mais que le coût de fabrication restait trop élevé pour franchir le pas.

Surenchère de capteurs photo

Les fabricants le savent, et le marché de la photo aussi, les consommateurs passent leur temps à utiliser leur smartphone pour faire des photos. A Barcelone donc, la triple caméra photo est devenue la norme. Samsung, Sony, Xiaomi, et même Wiko, ont dévoilé le leur. Nokia a battu des records avec cinq capteurs sur un seul appareil. Le Nokia 9 PurevVew répartit cinq modules pour assurer des images riches de détails et de contrastes.

Empreinte des veines

Enfin, si le déverrouillage par reconnaissance digitale est devenu courant, LG a voulu frapper plus fort. Son dernier smartphone, baptisé G8 ThinQ, embarque une technologie qui analyse le système veineux et identifie son propriétaire par le simple rapprochement de la main. L'intérêt? Le constructeur coréen avance que cette technologie est plus sûre que la reconnaissance des empreintes digitales.