L’Oréal : malgré un démarrage compliqué, le groupe boucle un premier semestre encourageant

Ce sont les effets monétaires qui ont eu un impact négatif sur l’activité, évalué à -1,9 %. En extrapolant les cours de change au 30 juin 2025, en sachant que 1 euro représente 1,1718 dollar, jusqu’au 31 décembre, l’impact des effets monétaires s’établirait à environ -3,7 % sur le chiffre d’affaires de l’ensemble de l’année.

Les marchés sous tension limitent la casse

En Europe, le chiffre d’affaires du groupe L’Oréal progresse de 3,4 % à données comparables comme publiées. Le groupe maintient une dynamique particulièrement forte dans les clusters Espagne-Portugal et Allemagne-Autriche-Suisse, ainsi que dans la plupart des pays d'Europe centrale. Le marché en Europe a comme prévu ralenti, tout en restant au-dessus des niveaux pré-Covid. D’après le communiqué, le groupe progresse plus vite que le marché sur les circuits en ligne, ce qui permet de recruter de nouveaux consommateurs.

Du côté de l’Amérique du Nord, un retournement inattendu du marché qui se stabilise permet au groupe de clôturer le semestre en enregistrant une progression de son CA de 2 points. Pour Nicolas Hieronimus, directeur général de L’Oréal : "La reprise progressive en Amérique du Nord a contribué, avec le dynamisme continu des marchés émergents et le léger rebond en Chine continentale, de plus que compenser le ralentissement attendu en Europe."

Selon le directeur général, la dynamique plus que positive des marchés émergents est un facteur majeur de la croissance du groupe en cette période d’incertitude économique. En effet, dans la zone Asie du Sud-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord (SAPMENA) , la croissance est équilibrée : toutes les Divisions et catégories y contribuent. Elle est portée par un impact positif du mix et du volume, conformément à la stratégie de la zone visant à conquérir de nouveaux consommateurs. Ainsi, le groupe enregistre une hausse de son CA de 10,4 % à données comparables et 9,2 % en publié. De même, l'Amérique Latine voit son chiffre d’affaires progresser de 10,3 % avec le Mexique, le Brésil et le Chili comme principaux contributeurs, chacun enregistrant une croissance à deux chiffres, et l'Argentine qui revient en territoire positif.

Une croissance commune à toutes les divisions

Dans le détail des divisions du groupe L'oréal, la rentabilité des produits professionnels s’établit à 22,4 % du chiffre d’affaires, en progression de 30 points de base. Celle de la division des produits grand public s’établit à 22,5 % du chiffre d’affaires, en progression de 50 points de base. La rentabilité de la division luxe s’établit, elle, à 22,3 % du chiffre d’affaires, en progression de 40 points de base. Enfin, la beauté dermatologique représente 28,2 % de la rentabilité contre 28,9 % au premier semestre 2024.

Le groupe précise qu’au global, les catégories en plus forte croissance restent les parfums et le soin du cheveu. Avec l'acquisition de 37 marques internationales, le groupe souhaite renforcer sa force de frappe sur toutes les catégories, en basant son ambition sur l’innovation. Ce travail semble déjà porter ses fruits pour les produits professionnels aux États-Unis, en croissance stimulée par la vigueur continue du segment du soin du cheveu premium, où Kérastase progresse à deux chiffres grâce à sa stratégie omnicanale, à ses piliers et au lancement de Gloss Absolu. D’ailleurs, cette tendance se fait sentir au global puisque la division des produits professionnels enregistre une croissance de +6,5 % à données comparables et de +4,9 % à données publiées. Reste à savoir si cette dynamique positive sera pérenne.