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Étienne Hurez (Directeur général délégué - HTM Group) : "Nous sortirons de cette crise par le haut"
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Étienne Hurez (Directeur général délégué - HTM Group) : "Nous sortirons de cette crise par le haut"
Le directeur général délégué de HTM Group (enseignes Boulanger, Électro Dépôt, Krëfel etHifi International) détaille comment le groupe affronte la pandémie. HTM, présent dans quatre pays (France, Luxembourg, Belgique et Espagne), a réalisé un CA de 4,4 milliards d’euros en 2019 (hors Krëfel et Hifi).
Yves Puget
\ 00h00
Yves Puget
LSA - Avant la pandémie, quelle était la part devotre CA en e-commerce ?
Étienne Hurez - En moyenne, le digital représente 20 % de nos ventes en France et 15 % pour le groupe. Cette crise démontre tout le sens d’avoir aujourd’hui un parc de magasins et de développer une stratégie omnicanale. Même si nous sommes actuellement devenus par la force des choses un pure player.
Comment se porte le moral de vos équipes ?
É. H. - Nous avons des équipes incroyables et solidaires. Le moral de notre collectif est élevé grâce à cela. Notre inquiétude est avant tout sanitaire. Nous gérons la crise avec des précautions et préoccupations réelles, mais en gardant une forme de sérénité. Le groupe a déjà affronté des difficultés par le passé, ce qui explique peut-être aussi ce climat apaisé et, surtout, cette solidarité. Je peux et je veux passer un message d’espoir. Le moral élevé est le fruit d’un travail amorcé il y a bien longtemps. Le moral ne se décrète pas. De cette crise sortiront de vraies difficultés mais aussi des choses justes, meilleures. Nous, dirigeants, nous devons porter l’espoir.
Le fait d’être une enseigne non cotée à la Bourse estun sérieux avantage...
É. H. - En effet, en cette période de tempête, avoir un actionnaire solide, qui regarde le long terme et met les valeurs humaines au cœur est précieux. Cela permet d’avoir une chaîne managériale qui a conscience des enjeux mais garde le moral. Nous sortirons de cette crise par le haut. J’ai aussi une pensée pour mes camarades et concurrents.
Avez-vous des problèmes d’approvisionnement ?
É. H. - Aucun, pour le moment. Avec nos équipes en Chine, nous avons vécu la situation à distance et en anticipation. Dès janvier, nous avons travaillé sur nos stocks. Aujourd’hui, nous pouvons assurer un service minimum pendant un certain temps. Pour la suite, je ne suis pas inquiet, car je crois en une reprise progressive à laquelle nous nous préparons. Nous protégerons par exemple nos approvisionnements français. Même si nous comptons peu de fournisseurs qui produisent encore en France, ils auront toutes nos attentions. Voilà pourquoi je pense que le risque est plus sanitaire et mental que de stock.
Avez-vous déjà estimé votre manque à gagner ?
É. H. - La fermeture de nos magasins dans les quatre pays laisse un manque à gagner de 300 millions d’euros par mois de CA. Nous ne pourrons pas nous passer des aides de l’État.
Et, justement, ces aides seront-elles suffisantes ?
É. H. - Nous avons un regard sur ce qui se passe dans des dizaines de pays. Et je peux vous affirmer que nous avons le meilleur système de santé et un gouvernement qui a proposé un des meilleurs plans d’accompagnement au monde. Peu d’États ont mis en place l’activité partielle, par exemple. Nous avons néanmoins conscience que nous devons aussi trouver nos propres solutions. J’observe d’ailleurs que nous avons tous mis de côté nos esprits de concurrence. Il faut saluer cette entraide entre des enseignes habituellement distantes ou concurrentes.
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