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En plus de leur réduction, la prise en compte de la fin de vie des emballages est devenue aujourd’hui un impératif. Et une source de créativité.
François Biaggini
\ 09h00
François Biaggini
La disparition des emballages non recyclables est en marche. Que ce soit dans le cadre de la loi Agec ou dans celui du règlement européen PPWR, ils sont appelés à disparaître à très court terme. Pour les fournisseurs d’emballages, la course contre la montre est déjà engagée depuis plusieurs années.
« Cette pression réglementaire agit comme un catalyseur pour des projets d’innovation, notamment sur les matériaux alternatifs ou les emballages monomatériaux », explique Scott Byrne, vice-président global sustainability chez Sonoco, un fournisseur d’emballages. Le fabricant américain a ainsi mis au point un nouveau tube Pringles pour son client Kellanova. Composé à 90 % de papier et doté d’un fond également en papier, il ne demande qu’à rejoindre la poubelle de tri domestique une fois vidé.
Issu de déchets végétaux
Côté métal, Sonoco produit de plus en plus de boîtes tout aluminium pour l’alimentation animale dans son usine française d’Outreau (62). « Cette solution séduit de nombreuses grandes marques qui souhaitent réduire les emballages souples tels que des poches peu ou pas recyclables », assure le responsable.
Dans certains cas, l’innovation peut aussi être portée conjointement par le fournisseur d’emballage et l’utilisateur. Bien que pas strictement dans l’univers de l’épicerie salée, l’expérience de La Boulangère est, à ce titre, exemplaire. Le groupe vendéen est allé jusqu’à déposer un brevet en 2023 pour un nouvel emballage biosourcé et compostable à domicile en quelques mois. « Il est composé à 77 % d’un matériau issu de déchets végétaux. Son développement avec une start-up bretonne et un fournisseur de plastique a duré quatre ans », présente Sébastien Gelsomino, directeur marketing et innovation. Une piste prometteuse.
Lustucru persiste et signe dans le papier
La marque bien connue de pâtes sèches, Lustucru, a fait le choix du papier pour emballer ses Bonnes Pâtes françaises. Fruit de quatre ans de développement, ce contenant lancé en 2022, est entièrement réalisé en papier, dans un marché dominé par le carton ou le plastique. Certifié FSC – issu de forêts gérées durablement –, il est recyclable et même biodégradable. En août, la gamme bénéficie d’un relooking complet pour ses 4 ans. L’objectif : apporter plus de clarté à l’offre et plus d’impact dans les linéaires. Mais toujours sans film plastique grâce à un habile trompe-l’œil qui permet de visualiser les pâtes sans fenêtre transparente.
Le Brin d’Olivier s’offre un nouveau format recyclable
Le confiseur d’olives de table Le Brin d’Olivier propose une nouvelle gamme Les Maxi Plaisirs en format XXL de 350 g à 500 g, selon les recettes. Elle est conditionnée dans un sachet recyclable doté d’un zip refermable. Fabriqué en France, cet emballage « réduit l’impact environnemental sans faire de compromis sur la fraîcheur et la qualité », précise la marque basée à Nyons, dans la Drôme. Lancée en mai, la gamme se compose d’olives vertes dénoyautées nature, poivrons et piments ou ail et basilic, ainsi que d’olives noires à la grecque dénoyautées ou entières.
Lesieur met ses tubes de mayonnaise à nu
En supprimant le suremballage autour de ses tubes de mayonnaise classique à l’huile de colza, Lesieur économisera 290 tonnes de carton. En termes de CO2, cela correspond à une réduction de l’empreinte de 22 %. Pour donner une meilleure visibilité en rayon à ce produit dénudé, l’entreprise a imaginé un présentoir en carton qui permet de ranger les tubes tout simplement. Et les résultats sont au rendez-vous, puisque Lesieur estime que ce nouveau dispositif augmente de 5 points le taux d’achat grâce à une visibilité renforcée, de 12 points l’image RSE de la marque, selon un test quantitatif réalisé auprès de 360 personnes, tout en améliorant de 73 % le souvenir en rayon chez les consommateurs.
Jardin Bio étic et Élibio expérimentent la conserve en carton
Pour ses 30 ans, la marque Jardin Bio étic du fabricant français Compagnie Léa Nature se lance un nouveau défi, celui de rendre le bio accessible au plus grand nombre. Sa nouvelle offre Bio Malin propose ainsi une dizaine de produits à moins de 2 € l’unité, dont une gamme de légumes secs prêts à consommer, lentilles, haricots blancs, pois chiches et petits pois, conditionnés dans une brique Tetra Pak. Léger et compact, ce format original, mais pas totalement nouveau dans le rayon conserve, permet d’optimiser notamment les coûts logistiques, tout en améliorant le remplissage des rayons.
De son côté, Élibio, la marque propre de l’Association nationale des épiciers bio (Aneb), délaisse la conserve métallique pour la brique Tetra Pak pour les légumineuses et la pulpe de tomate. « Ce matériau est plus écologique, avec un meilleur taux de recyclage, et un prix compétitif, inférieur à celui des conserves métalliques », assure Élibio.
Puget augmente la part de verre recyclé
En partenariat avec le verrier Verallia, la bouteille d’huile d’olive Puget adopte une teinte feuille-morte. Ce changement entraîne une meilleure préservation de la qualité et de la fraîcheur du produit en garantissant une protection renforcée contre les rayons UV, et une réduction de l’empreinte environnementale. Et tout cela, sans surcoût financier, ni impact sur les lignes de conditionnement du site Puget, à Vitrolles (13).
Ce nouveau flacon coloré permet d’intégrer 86 % de verre recyclé (calcin externe), contre 45 % au maximum dans une bouteille classique. Or, chaque augmentation de 10 points du taux de calcin se traduit par une réduction de 5 % des émissions de CO2 et une diminution de 2,5 % de la consommation énergétique des fours verriers. Un impact massif quand on sait que la marque, née il y a cent soixante ans à Marseille, s’écoule à 10 millions de bouteilles chaque année.
Cet article est issu de l'édition du 18 septembre 2025
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