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En 2030, 10 % des emballages devront être réemployés en Europe. Les expérimentations se développent autour du vrac, de la consigne et de la recharge pour lever les freins.
François Biaggini
\ 09h00
François Biaggini
En 2025, 40,6 % des foyers français ont acheté des produits en vrac, selon Worldpanel by Numerator. Avec à peine 3 actes d’achat par an pour une dépense cumulée de 18 €, ce mode de consommation reste très marginal dans les enseignes généralistes.
Depuis le 26 juin, le Monoprix de la porte de Châtillon, à Malakoff (92), fait partie, avec l’Intermarché de Dole (39) et l’E. Leclerc de Granville (50), des magasins qui participent à l’expérimentation de la Coalition Défivrac. Réunissant depuis 2022 Bel, Danone, Famille Michaud Apiculteurs et Lesieur, le projet vise à ouvrir le vrac à de nouvelles catégories de produits liquides ou pâteux, ambiant ou frais, en garantissant hygiène, sécurité alimentaire et simplicité d’usage.
Un sujet encore compliqué
Un premier bilan est attendu pour novembre, sachant que le test restera en place pendant un an. « Le réemploi des emballages a un énorme potentiel en termes environnemental, mais reste un sujet compliqué. Il doit être abordé par familles de produits pour déterminer quelle est la meilleure stratégie », avance Claude-Emma Komly, directrice RSE de Lesieur. La filiale du groupe Avril conduit ainsi plusieurs projets sur la recharge, le vrac et la consigne.
La marque d’huiles et de sauces est engagée, aux côtés d’une douzaine d’entreprises, d’opérateurs logistiques et de laveurs, dans l’initiative R3Pack. L’objectif est ici de tester le réemploi d’emballages consignés, en verre et en plastique, de 20 références de produits dans 19 magasins Carrefour et Coopérative U du Nord et de l’Est. « S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, les premiers retours des consommateurs sont positifs. Même si on peut s’interroger sur le taux de retour des emballages vides pour les produits à longue durée de détention, comme les huiles », reconnaît la directrice. À suivre donc.
Terra Delyssa passe à la recharge
L’huile d’olive tunisienne Terra Delyssa sort un nouveau flacon doseur rechargeable à l’aide d’une recharge en poche souple. « Dans un marché mature, nous devons être innovants », assure Amar Hachi, directeur commercial et marketing Europe de CHO Group, propriétaire de la marque. La bouteille souple, de 500 ml, est en PET recyclable.
Elle est munie d’un bouchon à la fois « stop-goutte », pour un dosage précis, et « anti-fuite », pour éviter toute dégradation du produit. De son côté, la recharge est 96 % plus légère qu’une bouteille en verre classique. « Notre écorecharge est proposée, pour une même quantité d’huile, à un prix inférieur de 8 à 10 % à celui de nos bouteilles en verre », assure le directeur.
Lesieur teste le vrac avec sa mayonnaise et Isio 4
Comment vendre de l’huile et de la mayonnaise en vrac ? C’est pour répondre à cette question que Lesieur participe à l’expérience grandeur nature de la Coalition Défivrac, conduite en partenariat avec Bel, Danone et Famille Michaud Apiculteurs. Fin juin, trois magasins pilotes ont été équipés de bornes de dosage sécurisées dans lesquelles les consommateurs peuvent insérer des pots consignés vides dotés d’étiquettes d’inviolabilité. Car, outre la prouesse technique de pouvoir doser à la demande des produits visqueux ou liquides, ambiants ou frais, l’objectif est bien de garantir l’hygiène, la sécurité alimentaire, la qualité des produits, et tout cela dans un parcours client facilité. Le test va durer un an. Rendez-vous donc en juin 2026 pour les conclusions.
Le Fourgon fluidifie la consigne
En janvier, Le Fourgon, une entreprise spécialisée dans la consigne pour réemploi, a levé 8,2 millions d’euros pour se développer. Fondée en 2021 à Lille, la start-up estime avoir déjà remis en circulation plus de 30 millions de contenants grâce à son système de livraison et de consigne depuis son réseau d’une vingtaine de plates-formes, soit 900 tonnes de plastique sauvées. Avec 330 collaborateurs, Le Fourgon entend accélérer son expansion.
De nouvelles camionnettes électriques seront déployées dans plus de 2 500 villes, et l’entreprise souhaite tisser de nouveaux partenariats avec des producteurs locaux, pour passer le cap des 2 millions d’emballages réemployés chaque mois d’ici à la fin de l’année, visant les 100 millions de contenants réemployés d’ici à 2028.
Cet article est issu de l'édition du 18 septembre 2025
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