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Le groupe Eureka Fripe, via son enseigne phare Kilo Shop, entend accélérer son essor. Son ambition est de compter 40 magasins d’ici à 2025, contre seize aujourd’hui.
Jean-Noël Caussil
\ 08h37
Jean-Noël Caussil
- 700 m² de superficie pour la boutique de la rue du Faubourg-du-Temple, à Paris
- 16 magasins en France
Source : Kilo Shop
Une femme d’un certain âge déambule dans le magasin, sourire aux lèvres. « Ici, avant, il y avait un dancing dans lequel j’allais très souvent. Je reconnais encore les lieux, l’architecture n’a pas trop changé. Regardez, là-bas, au fond, c’est l’espace bar. » C’était plutôt… Au fond de ce magasin tout en longueur, une volée de marches conduit en effet à ce que l’on imagine très bien être l’emplacement du bar, autrefois.
Mais, désormais, c’est Kilo Shop qui occupe les 700 m² de surface de ce site, au 23 de la rue du Faubourg-du-Temple, dans le 10e arrondissement de Paris. « C’est notre sixième magasin de la capitale, le seizième en France », annonce Éric Rey, directeur retail du groupe Eureka Fripe, qui en profite pour afficher un programme de développement ambitieux : « Un objectif de 40 magasins d’ici à 2025, en franchise comme en succursale. » Ici, tout près de la place de la République, le point de vente est géré en propre. Logique au vu des investissements rendus nécessaires : « 1,5 million d’euros pour la transformation du site et 25 000 € de loyers mensuels », précise Éric Rey.
Ressortir son stock au bon moment
Ces sommes éclairent sur le phénomène de la seconde main : si Eureka Fripe se permet d’injecter autant d’argent, c’est que le groupe estime que le marché est mûr pour cela. À raison, sans doute, tant l’occasion a le vent en poupe. Kantar estimait, pour l’année dernière, le poids de ce marché dans l’habillement à 1,16 milliard d’euros en France, recensant un peu plus de 15 millions de Français acheteurs.
Et Kilo Shop, spécialisé dans le secteur depuis toujours, entend prendre sa part, évidemment. C’est que la seconde main, aussi simple qu’elle paraisse de prime abord, est un métier en soi. La maîtrise des chaînes d’approvisionnement et logistique est la clé du succès. Eureka Fripe dispose ainsi, près de son siège de Rouen, d’un stock permanent de 10 millions de pièces sur 24 000 m² ; un stock qui sera bientôt porté jusqu’à 17 millions de pièces. De quoi pouvoir assurer les rotations en magasins. Le tout en ayant « le coup d’œil » qui, au moment des approvisionnements, fera ensuite la différence. « Nous raisonnons en fonction de la mode, du style et des matières quand il s’agit d’acheter », indique Éric Rey. Le groupe a, surtout, cette capacité à conserver son stock pour le ressortir au bon moment, quand la demande est à son maximum. Le meilleur exemple concerne sans doute les jeans Levi’s 501 : achetés quand plus personne n’en voulait, donc peu chers, les voilà qui font aujourd’hui le succès de l’enseigne.
Pour le reste, le concept demeure immuable : une vente au kilo, comme son nom l’indique, avec quatre pastilles de couleur, chacune indiquant un prix de vente au poids : 20, 30, 40 ou 60 €, suivant que ce soit rouge, vert, bleu ou orange. Une manière ludique d’acheter et de se faire plaisir, à petits prix : le panier moyen est de 22-23 € l’été, 25-26 € l’hiver.
LSA Databoard
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