Marie accélère sur ses engagements
La marque de produits frais et surgelés, qui signe une belle année, malgré le contexte sanitaire, continue son travail qualitatif, notamment sur les ingrédients. Elle se lance de nouveaux objectifs à horizon 2022 et plus.
Camille Harel
\ 13h15
Camille Harel
Marie a traversé la crise sans trop de remous . Si le groupe a connu des difficultés sur son activité traiteur, surtout lors du 1er confinement, il renoue avec la croissance sur ce pôle depuis le mois de mai (+13,5 % en valeur et un gain de 0,6 point de part de marché à 5,7 %, P6-P2 2021, IRI). Des résultats qui s’expliquent, entre autres, par le fait que Marie a remis tous les moyens nécessaires pour retrouver des performances dès la levée du 1er confinement. Le budget média a progressé de 65 % depuis 2017.
Le surgelé, quant à lui, a vécu une « mini révolution » avec un retour des consommateurs sur ce segment. L’industriel a d’ailleurs enregistré de belles croissances sur le segment des plats élaborés avec une progression des ventes de 8,8 % et un gain de part de marché de 0,8 point à 15 % (CAM P12, IRI). « Les consommateurs sont revenus sur les surgelés et ne sont pas repartis », se félicite le directeur général. Sur l’activité totale de Marie, les volumes achetés ont augmenté en 2020 passant de 3 kg à 3,2 kg et le budget alloué de 23 à 25 euros (CAM P3 2021, IRI).
Des engagements sur l’approvisionnement
Fort de ces résultats encourageants, la marque va capitaliser sur ses atouts, dont la stratégie date de 5 ans, et se lance sur de nouveaux chantiers. A partir de 2022 et plus, l’ensemble des produits sera sans colorant. Les plats cuisinés frais sont déjà sans conservateurs mais d’autres catégories vont suivre pour 2022. Marie s’engage également sur ses approvisionnements. Si les viandes sont déjà 100 % françaises, la marque va mettre un place une certification pour la volaille à partir de 2025 : Nature d'éleveurs. Il s'agit d'une démarche locale d’amélioration continue d’élevage de la volaille sur le durable, le respect du bien-être animal, de l'environnement, de la qualité des produits et qui protège le revenu des éleveurs. Concernant les emballages, Marie qui offre la possibilité à ses consommateurs de recycler les barquettes de produits frais, a des objectifs similaires pour les autres catégories à horizon 2022 et plus. Outre ces engagements, la marque souhaite proposer des produits le plus proche du fait maison. « Nous avons une cuisson sur-mesure pour chaque recette dans nos ateliers de production. Par ailleurs, les pâtes fraiches qui composent les lasagnes sont faites maison et nous rissolons nous-mêmes les oignons », ajoute Damien Jeannot. A ce jour, 83 % de l’offre Marie bénéficie du nutriscore A ou B.
Ne plus subir de pertes de chiffre d’affaires avec les ruptures
Pour se projeter au-delà de 2022, l’industriel annonce être en train de finaliser une nouvelle charte 2025 avec ses engagements sur les emballages ou encore la réduction de plastique. Des travaux sont également en cours avec les clients distributeurs, notamment sur la gestion des ruptures. « Nous allons proposer une approche globale pour faire face à ces difficultés. Par exemple, sur le 2nd semestre, les ruptures sur les plats cuisinés frais individuels ont engendré une perte de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il faut proposer des solutions pour ne plus subir ces situations », explique le directeur général.