International: Gautier se recentre sur certaines zones

«L’international est fait de hauts et de bas, mais c’est une expérience incroyable, l’occasion de diversifier son business et surtout de s’ouvrir l’esprit », lance David Soulard, directeur général des meubles Gautier. Présent à l’étranger depuis quasiment l’origine, ce développement lancé par son père, Dominique Soulard, fondateur de l’entreprise, s’est structuré au fil du temps. « Au départ, la stratégie était d’ouvrir des filiales, nous en avons donc eu au Benelux, à Londres, à Miami, à Singapour, en Allemagne, en Suisse… Puis avec l’euro, nous avons tout aplani sur le plan monétaire et financier et nous avons fermé nos filiales au profit d’un développement via la franchise », se souvient David Soulard.

Depuis, le dirigeant vendéen indique privilégier les partenariats avec les groupes familiaux et a recours à la multifranchise, mais en aucun cas à la master franchise, un système qu’il voit comme un risque de perdre l’identité de son concept. « Au-delà de la dimension géopolitique qui influe directement sur les décisions et de toutes les questions autour des produits – faut-il adapter les dimensions de ma literie ? –, de la logistique, de la réglementation, la qualité et la solidité financière de son partenaire franchisé sont primordiales », confirme David Soulard. Ayant constaté depuis le Covid qu’il est compliqué de produire loin de son lieu de distribution – « le meuble voyage mal et cher » comme il le rappelle –, le dirigeant, qui a des magasins un peu partout dans le monde (Canada, Corée du Sud…) a décidé de réorienter son développement.

De l’Islande à l’Afrique du Sud

« Nous nous concentrons désormais sur un fuseau horaire qui va de l’Islande jusqu’à l’Afrique du Sud, avec en plus les pays du Golfe. » Soit encore un beau terrain de jeu pour la PME vendéenne. Dans les tuyaux d’ici à la fin de l’année, deux nouveaux magasins – l’un à Abu Dhabi (Émirats arabes unis), l’autre à Djeddah (Arabie saoudite) – mais aussi un point de vente à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et deux réouvertures (les magasins existants ayant fermé à cause du Covid) en Belgique et en Suisse. L’entreprise, qui réalise 20 % de son chiffre d’affaires à l’étranger – un chiffre stable dans le temps – et compte une quarantaine de magasins hors de France, mise sur un développement modéré et réfléchi, de l’ordre de dix nouveaux points de vente par an, dont trois à l’international.