International: Cavavin veut doubler son activité à l'étranger

Développer l’international, c’était la mission principale – et l’une des motivations premières – d’Olivier Mermuys lorsqu’il a accepté de reprendre, en 2016, la direction de Cavavin, enseigne créée en 1985 par son beau-père, Michel Bourel. Pour l’actuel directeur général, qui a parcouru le monde quand il officiait dans l’industrie électronique, notamment chez Legrand, « l’international était une évidence. Il s’agissait à la fois de faire grandir l’entreprise, bien sûr, tant en termes de volume d’activité que de maturité des équipes, mais aussi d’équilibrer les rythmes économiques entre les différents pays », se souvient-il. Bref, d’assurer l’avenir et l’essor de l’entreprise.

Pas question toutefois de se précipiter. Fort de ses convictions, et de son expérience, Olivier Mermuys a misé avant tout sur l’analyse préalable pour l’élaboration de sa stratégie et le choix des pays cibles. « C’est un savant ratio où l’on croise les données disponibles entre l’intérêt des habitants du pays pour le vin et la connaissance du modèle de la franchise. Il faut aussi tenir compte de la situation économique et géopolitique des pays. Une fois cette analyse réalisée, nous avons établi une liste des pays prioritaires. C’est ainsi que nous avons écarté la Chine, les États-Unis, le Canada et l’Inde, jugés trop compliqués à aborder pour le moment. Nous avons fait le choix de nous concentrer sur l’Europe – hors Espagne, Italie et Portugal, car la concurrence y est déjà très forte sur le marché du vin – et sur l’Afrique avec une présence historique au Maroc via un partenaire avec qui nous avons développé une licence de marque. Mais aussi en Côte d’Ivoire et au Congo avec des partenaires solides qui ont vocation à rayonner chacun sur leur pays », explique le dirigeant.

Bonne dose de pragmatisme

Après un léger coup d’arrêt lié au Covid, Cavavin a relancé son développement à l’étranger. L’enseigne comptera ainsi une vingtaine de magasins hors de l’Hexagone d’ici à la fin de l’année. Et elle vise une quarantaine de points de vente d’ici à trois ans, et ce, en explorant les pays où elle est déjà présente et en prospectant les Pays-Bas et la Belgique.

« Parti de rien en 2017, notre chiffre d’affaires à l’étranger représente désormais 15 à 20 % de notre activité totale, avec un objectif de réaliser à terme 30 %. Pour réussir, il faut aussi une réelle implication du dirigeant et mettre des moyens sur la table. Surtout, il faut faire preuve d’un grand pragmatisme », conclut Olivier Mermuys.

Une vingtaine

• Le nombre de magasins Cavavin hors de France d’ici à la fin de l’année, répartis dans 10 pays

Source : Cavavin