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La marque au cœur rouge et blanc, rachetée par Unilever en 1994 et devenue l’ombrelle de Magnum, Carte d’Or ou encore Cornetto, a été créée à l’origine par un marchand ambulant dans l’est de la France.
LAURIE MANDIN
\ 11h30
LAURIE MANDIN
En dates
- 1921 Luis Ortiz, un immigré espagnol, s’installe à Saint-Dizier pour y vendre ses gaufres et ses crèmes glacées
- 1951 Naissance de la marque Miko
- 1994 Le groupe Ortiz-Miko est racheté par Unilever
- 2003 Création de l'iconique logo Miko
- 2024 Miko est supporteur officiel des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
C’est un nom qui fleure bon l’été. Un logo que l’on a l’habitude de voir sur des parasols ou des congélateurs des bords de mer : celui de la marque Miko. Ces glaces sont présentes dans plus d'un foyer français sur deux au troisième trimestre 2023, d’après Kantar Worldpanel. Difficile à croire, cet empire, aujourd’hui présent dans 50 pays sous 27 noms différents, n’était au départ qu’un petit commerce familial.
Le premier bâtonnet enrobé de glace au chocolat est signé Ortiz
"Tout commence en 1921, lorsque l’Espagnol Luis Ortiz s'établit en tant que marchand ambulant à Saint-Dizier, une commune de la Haute-Marne", retrace pour nous Nathalie Tempra, directrice marketing de la division glaces d'Unilever France. La famille sillonne le Nord de la France à bord de triporteurs pour vendre ses douceurs lors des kermesses, des fêtes foraines, des bals et, plus tard, au cinéma. « Le bâtonnet Ortiz, l’un des premiers enrobés de glace au chocolat, a été créé par cette famille. C’est ce qui leur vaut leur succès », poursuit Nathalie Tempra.
Quelques années plus tard, en 1951, deux des fils Ortiz se rendent aux États-Unis et y découvrent des machines automatisant la fabrication de glaces. De retour à Saint-Dizier, ils s’attellent à industrialiser leur production et installent leur usine dans une ancienne brasserie, en plein centre-ville. À la même période, « désireux de moderniser la marque, ils rebaptisent leurs glaces Miko. La légende dit qu'il s’agit de la contraction du surnom du fils d'un associé de la famille, qu’on appelait ‘Mik’, et du nom de son chien, qui finissait par ‘Ko’ », précise Nathalie Tempra. À la fin des années 1980, Ortiz-Miko est devenu le premier groupe français de produits sous grand froid.
Mais cela ne dure pas et l’entreprise familiale finit par être cédée en 1994 au géant de l’agro-industrie Unilever, qui en fera une marque ombrelle pour ses glaces Magnum, Carte d’Or et Cornetto notamment. La production reste implantée à Saint-Dizier, mais la multinationale l’a depuis déplacée dans une zone industrielle de l’agglomération.
Lien étroit avec le Tour de France
Dans le centre-ville de la commune, le nom de Miko n’a jamais été effacé du haut de la tour de l’ancienne usine. Elle abrite aujourd’hui un cinéma et un petit musée réunissant photos et objets publicitaires retraçant l’histoire de la marque de crèmes glacées, dont son célèbre partenariat avec le Tour de France dans les années 70 et 80. Cette année, la griffe centenaire renoue avec ce passé sportif en devenant supportrice officielle des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 avec une nouvelle signature "Ensemble, plus de bonheurs à partager". On n’a pas fini de voir ce cœur rouge et blanc.
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